CAPGEMINI anticipe une hausse de sa rentabilité opérationnelle en 2013

20/02/2013 - 18:20 - Option Finance

(AOF) - Capgemini a publié un résultat net part du groupe 2012 de 370 millions d'euros, en progression de 40%, et une marge opérationnelle de 787 millions d'euros, en hausse de 9,8%. Elle a représenté 7,7% du chiffre d'affaires du groupe de conseil et de services informatiques, en hausse de 30 points de base. Capgemini visait une rentabilité supérieure à 7,5%. Avant amortissement des actifs incorporels reconnus lors des acquisitions, la marge opérationnelle s'est établie à 8%. Le chiffre d'affaires a atteint 10,264 milliards d'euros, en croissance organique de 1,2%. Capgemini anticipait une croissance organique du chiffre d'affaires supérieure à 1%. Les prises de commandes enregistrées sur l'ensemble de l'exercice se sont élevées à 10,084 milliards d'euros, soit un niveau identique à celui de l'exercice précédent (10,122 milliards d'euros). Le ratio prises de commandes sur chiffre d'affaires est de 1,07 sur l'année et de 1,16 sur le seul quatrième trimestre pour l'intégration de systèmes, les services informatiques de proximité (Sogeti) et le conseil dans leur ensemble. La trésorerie nette au 31 décembre 2012 est de 872 millions d'euros, soit 418 millions d'euros de plus qu'au 31 décembre 2011. Le " free cash flow " organique s'est élevé à 496 millions d'euros contre 164 millions d'euros en 2011. Il tient compte des paiements anticipés de la part de certains grands clients anglo-saxons pour un montant d'environ 100 millions d'euros. Le Conseil d'administration a décidé de proposer à la prochaine assemblée générale ordinaire le versement d'un dividende d'un euro par action, identique à celui de l'an dernier. A propos de ses perspectives 2013, le groupe de conseil et de services informatiques prévoit d'enregistrer une croissance organique de son chiffre d'affaires comparable à celle de l'année 2012. Cette prévision s'entend après prise en compte de la baisse du chiffre d'affaires réalisé dans le contrat Aspire et la réduction du volume des " activités dilutives ". Par ailleurs, Capgemini anticipe de réaliser un taux de marge opérationnelle supérieur à 8,3% avant amortissement des actifs incorporels reconnus lors des acquisitions, soit plus de 8% tel que reporté jusqu'ici. Le " free cash flow " organique cumulé sur la période 2012-2013 devrait être compris entre 750 et 800 millions d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Croissance continue dans l'offshore (offre de prestations à moindre coût et amélioration des marges) ; - Gestion historiquement prudente du bilan et situation financière solide.

Les points faibles de la valeur

- Environnement sectoriel déflationniste ; - Forte concurrence des grands groupes américains sur les grands projets et des petites SSII françaises pour les services de proximité ; - Présence dans les pays émergents encore inférieure à celle des grands acteurs du secteur ; - Mix produit plus cyclique qu'AtoS et Steria : désavantage dans les phases de ralentissement de la demande ; - Forte exposition aux services financiers et télécoms, actuellement en difficulté ; - Diversification dans le secteur public en Europe à l'heure de politiques de rigueur ; - Départ surprise de Nicolas Dufourcq, n°2 du groupe, très apprécié de la communauté financière, à la BPI à l'automne 2012.

Comment suivre la valeur

- Véhicule idoine pour jouer la reprise du secteur, en raison d'un mix produit par nature plus cyclique qu'AtoS et Steria et de sa présence aux Etats-Unis (près de 20% de ses ventes) ; - A suivre l'accueil réservé par la communauté financière au nouveau n°2 du groupe, Aiman Ezzat (nomination " dans la continuité " annoncée mi-décembre 2012, historique très impliqué dans les principales sources de développement du groupe ) ; - Résultats et commentaires de l'américain Accenture toujours très suivis par le marché ; - Comme pour toute SSII, performances sensibles aux dépenses informatiques engagées dans les entreprises, aux effectifs et au niveau d'intercontrats ; - Forte sensibilité à l'évolution de la livre sterling (part importante de son activité en Grande-Bretagne) ; - A suivre les acquisitions (volonté de se renforcer aux Etats-Unis et de pénétrer le marché chinois) ; - Rumeurs récurrentes d'intérêt d'un acteur étranger (indien ou américain notamment) souhaitant s'implanter en Europe.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

D'après les projections établies par le Syntec Informatique, le syndicat professionnel du secteur, la croissance du marché des logiciels et des services sera limitée à 0,7% cette année. L'année prochaine le secteur du conseil et des services informatiques devrait pâtir d'une baisse d'activité de 0,9%. Compte tenu d'une dégradation générale du marché, le recul de l'activité pourrait même être plus marqué en 2013. Cette évolution s'accompagne d'une pression croissante sur les prix et d'un allongement des prises de décision d'investissement des clients. Certains projets sont reportés, alors même que les professionnels assistent à une réduction du nombre de projets en vue. Les difficultés du marché français soulignent la pertinence des stratégies de diversification géographique adoptées par les grandes SSII françaises. FTB/ACT/