IPSEN tombe dans le rouge en 2012

27/02/2013 - 08:23 - Option Finance

(AOF) - Ipsen a accusé en 2012 une perte nette de 29 millions d'euros, contre un bénéfice de 0,9 million en 2011. Le groupe pharmaceutique français a enregistré une perte liée à ses activités non poursuivies de 124,8 millions d'euros en raison de sa sortie de l'hémophilie. Le groupe a également été affecté par les coûts liés à la nouvelle organisation de ses activités de médecine générale en France. Le résultat opérationnel récurrent ajusté a reculé de 0,8% à 196 millions. Le chiffre d'affaires, déjà publié, s'est établi à 1,219 milliard, en hausse de 5,1%. Sa marge opérationnelle récurrente ajustée a reculé, passant de 17% en 2011 à 16,1% en 2012. Dans son communiqué, Ipsen indique que sa marge opérationnelle récurrente ajustée devrait atteindre environ 16% de ses ventes cette année avec "une réduction continue" de la rentabilité de la médecine générale en France. Il vise également une croissance de ses ventes de médecine de spécialité comprise entre 6% et 8% et un recul du chiffre d'affaires de ses activités de médecine générale compris entre 8% et 6%. Le groupe va verser un dividende de 0,80 euro par action au titre de 2012, stable par rapport à celui versé au titre de 2011. Commentant la performance de l'année 2012, le PDG du groupe, Marc de Garidel, a déclaré : "Les résultats 2012 illustrent la résistance du groupe, qui dépasse ses objectifs de ventes et de rentabilité opérationnelle dans un contexte difficile pour la médecine générale en France, dont les ventes sont en baisse de 30% d'une année sur l'autre". Marc de Garidel a ajouté : "L'année 2013 verra la mise en place de la nouvelle organisation des opérations commerciales en France et la publication de données cliniques importantes. Par ailleurs, je me réjouis de l'arrivée de Christel Bories au poste de directrice générale déléguée du groupe afin d'accélérer l'exécution de notre stratégie".

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Pipeline de qualité au regard de sa taille. Moins exposé que d'autres laboratoires au développement des génériques ; - Avance technologique dans les peptines et les toxines (très peu d'acteurs dans ces domaines) ; - Intérêt croissant sur Tasquinimod avec plusieurs essais cliniques en cours ; - Axes stratégiques : internationalisation massive des activités, notamment par croissance externe, concentration des efforts dans des domaines des thérapeutiques ciblées, politique de licences et de partenariats toujours plus active ; - Encore du potentiel de développement dans les pays émergents (déjà 35% du CA).

Les points faibles de la valeur

- Perte de confiance des investisseurs depuis l'été 2010 après une série de déboires (incertitudes sur l'approbation du Taspoglutide, arrêt des études cliniques de phase II dans l'acromégalie et les tumeurs neuroendocriennes, départ surprise de Jean-Luc Belingard, artisan du repositionnement d'Ipsen, annonce début 2012 d'importantes dépréciations sur l'exercice 2011) ; - Mise en place d'importantes restructurations et de nouveaux investissements par la nouvelle direction : poids sur les résultats 2011-2015 ; - Cours de Bourse inférieur au cours d'introduction de 22 FTB/ACT/