Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 se distingue à la hausse en Europe

27/02/2013 - 17:45 - Option Finance

(AOF) - Les marchés action européens ont rebondi après leur chute de la veille. Après un début de séance prudent en raison de l'impasse politique en Italie, ils ont accru leurs gains dans l'après-midi. A Paris, les investisseurs ont réservé un bon accueil aux résultats 2012 de Bouygues et d'EADS. Leur forte progression a permis à l'indice CAC 40 de se distinguer à la hausse. Le plus célèbre des indices français a gagné 1,92% à 3 691,49 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a progressé de 0,95% à 2372,22 points. Sur le front des valeurs européennes, Anheuser-Busch InBev a finalement gagné 1,26% à 70,65 euros malgré la publication de résultats trimestriels inférieurs aux attentes et de prévisions prudentes pour 2013. Autre mauvaise nouvelle, le fabricant de la Stella Artois et de la Budweiser est visé par une plainte collective aux Etats-Unis. Certains consommateurs américains affirment que le groupe ajouterait trop d'eau à ses bières par souci de rentabilité. Au-delà de cette péripétie judiciaire, le premier brasseur du monde s'attend à un début d'année difficile aux Etats-Unis et au Brésil, deux de ses principaux marchés. A Paris, les investisseurs ont réservé un bon accueil aux résultats annuels de Bouygues. Le titre du groupe diversifié a rebondi de 13,23% à 21,955 euros. Les investisseurs saluent les ventes du groupe, supérieures aux attentes. Malgré le recul de 9% des ventes de Bouygues Telecom, le chiffre d'affaires total du groupe a progressé de 3% à 33,55 milliards d'euros, supérieur à l'objectif initial de Bouygues et au consensus Reuters de respectivement 33,2 et 33,29 milliards d'euros. Le titre EADS s'est lui envolé de 6,53% à 37,14 euros à la Bourse de Paris. Et pour cause, en sus de résultats annuels 2012 de bonne facture, EADS a publié des perspectives rassurantes pour l'année en cours. Le géant européen table sur un bénéfice d'exploitation avant exceptionnels en hausse de 16% en 2013 à 3,5 milliards d'euros et sur une amélioration de son bénéfice par action avant éléments non récurrents à 2,50 euros environ contre 2,24 en 2012.

Les chiffres macroéconomiques

En février 2013, la confiance des ménages français est stable. L'indicateur qui la synthétise se maintient au niveau de décembre et janvier à 86, conforme aux attentes. Il reste inférieur à sa moyenne de longue période de 100 points. Le sentiment économique dans la zone euro a enregistré une hausse supérieure aux prévisions au mois de février. Il a progressé de 1,6 point à 91,1, à comparer avec un consensus Reuters de 89,8. Le climat des affaires dans la zone euro est, lui, en hausse de 0,36 point à -0,73. Il est supérieur au consensus de -1,04. Aux Etats-Unis, les commandes de biens durables sont ressorties négatives en janvier en deçà des attentes des économistes. Elles ont chuté de 5,2% contre un consensus de -4,4% et +3,7% au mois de décembre (révisé de +4,3%). Hors défense, les commandes reculent de 0,4% tandis que hors transport elles grimpent de 1,9%, soit la plus forte hausse depuis décembre 2011. Les promesses de ventes immobilières aux USA ont affiché une hausse plus importante que prévu au mois de janvier. L'indice qui les caractérise a gagné 4,5% en janvier par rapport à décembre à 105,9, soit un plus haut depuis avril 2010. Le consensus donnait +1,5% après une baisse de 1,9% en décembre (révisé de -4,3%). Les promesses de ventes ont crû quant à elles de 9,5% par rapport à janvier 2012. A la clôture, l'euro progresse légèrement face au dollar à 1,31.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste. Conference board : Le Conference board, organisme américain à but non lucratif, publie le dernier mardi de chaque mois (vers 16h00, heure de Paris) un indice mensuel de la confiance du consommateur. L'étude repose sur l'envoi de questionnaires à un échantillon représentatif et à chaque fois entièrement renouvelé de 5000 ménages américains (avec un taux de réponse d'environ 70 %). Les questions posées visent à déterminer : la perception qu'ont les sondés du climat des affaires et leurs anticipations à six mois, leur perception actuelle du marché du travail et leurs anticipations à six mois, ainsi que leurs anticipations de revenus personnels à six mois. Les réponses, ajustées des variations saisonnières, déterminent le niveau de l'indice. S&P Case-Shiller (Indices)  : ces indices mesurent la variation des prix des logements dans les dix et vingt plus grandes métropoles américaines. Ils donnent une idée sur la tendance des prix sur le marché immobilier américain. Cette statistique est publiée chaque dernier mardi du mois. Ces indices ont été créés en 2000. Indice de la Fed de Philadelphie  : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité. Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5