ARKEMA lanterne rouge du SBF120, Klesch conteste le rachat de Kem One SAS

04/03/2013 - 10:45 - Option Finance

(AOF) - Arkema cède 3,30% à 72,22 euros. Les investisseurs s'inquiètent des conséquences du litige entre le chimiste français et le groupe Klesch. Dans un communiqué publié ce matin, ce dernier demande en justice l'indemnisation de Kem One SAS par Arkema France pour fausses informations lors de la cession intervenue au mois de juillet 2012. Au cours des huit mois qui ont suivi l'acquisition du pôle vinylique d'Arkema France SA, Klesch dit avoir découvert des écarts significatifs entre l'information financière présentée par le management d'Arkema lors des négociations et la réalité de la situation financière de Kem One SAS. "Klesch n'aurait pas accepté de conclure la transaction selon les termes proposés s'il avait eu connaissance du caractère trompeur des informations fournies à l'époque des négociations", indique le groupe. En assignant Arkema devant le tribunal arbitral, Klesch demande l'indemnisation de Kem One SAS pour les insuffisances du bilan et du compte de résultat. Klesch se réserve également le droit de demander au tribunal arbitral l'annulation de la cession de Kem One SAS. Klesch demande au total 310 millions d'euros de dommages et intérêts. "L'objectif principal de Klesch est de préserver l'emploi et le niveau d'activité de Kem One SAS et, après plusieurs mois de négociation infructueuse, Klesch n'a pas d'autre option que de demander réparation devant le tribunal arbitral", a précisé le groupe. "Les informations trompeuses qui lui ont été présentées concernent Kem One SAS et non Kem One Innovative Vinyls, la partie aval de l'activité, qui maintient son niveau d'activité. Kem One Innovative Vinyls n'est pas concernée par cette procédure", a précisé Klesch. En juillet dernier, Arkema avait annoncé la finalisation du projet de cession de son pôle vinylique au groupe Klesch annoncé en novembre 2011. Arkema poursuivait ainsi son recentrage sur la chimie de spécialités plus prometteuses et plus rentables. L'ensemble des activités concernées par le projet ont été regroupées au sein d'une nouvelle société dénommée KEM ONE et dont le siège est basé à Lyon en France. "Cette société est dotée d'une excellente structure de bilan et génère un chiffre d'affaires d'environ un milliard d'euros", avait indiqué à l'époque le groupe français de chimie.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Rééquilibrage géographique de la croissance en faveur des Etats-Unis et surtout de l'Asie (Chine en tête) ; - Très bon historique des dirigeants en matière d'acquisitions.

Les points faibles de la valeur

- Reprise de l'activité menacée par le manque de visibilité sur la croissance économique mondiale ; - Présence encore faible dans les pays émergents par rapport aux concurrents ; - Valeur à son plus haut historique et manque de catalyseurs boursiers à court terme ; - Objectifs de croissance à horizon 2016 jugés peu ambitieux ;

Comment suivre la valeur

- Valeur encore cyclique malgré recentrage sur la chimie de spécialités ; - Forte sensible à la parité euro/dollar ; - Dossier spéculatif et cible potentielle, mais rareté des acquéreurs potentiels.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Selon l'Union des Industries Chimiques (UIC), la production chimique française a reculé de 1,1% sur les neuf premiers mois de l'année par rapport à la même période de 2011. L'UIC estime que les acteurs souffrent d'un alourdissement des stocks de produits finis et d'un faible niveau de leur carnet de commandes. Dans un contexte de ralentissement de l'économie mondiale, les restructurations sont à l'ordre du jour. Dow Chemical, le leader américain de la chimie, souhaite réduire ses effectifs de 5% (ce qui correspond à 2.400 suppressions de postes dans le monde) et fermer 20 sites de production. Il espère ainsi économiser 500 millions de dollars (385 millions d'euros) par an grâce à ces mesures. Son compatriote DuPont a pris la même décision. Il a affiché un chiffre d'affaires en repli de 9% (7,4 milliards de dollars) sur le troisième trimestre, marqué par un recul de l'activité en Asie et en Europe, et un résultat net fortement réduit à 10 millions de dollars (contre 452 millions un an auparavant). Le groupe a présenté un plan de 1.500 suppressions d'emplois pour affronter la baisse de son activité et de sa rentabilité. FTB/ACT/