Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 échappe à la baisse

04/03/2013 - 17:54 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont débuté cette semaine en légère baisse, Paris faisant office d'exception. Les indices ont notamment été victimes de la volonté de Pékin de limiter la hausse des prix immobiliers. La Chine s'apprêterait à relever le montant de l'acompte exigé pour l'achat d'une deuxième maison et le taux d'intérêt sur le prêt immobilier associé. A Paris, France Télécom a nettement rebondi grâce au relèvement de recommandation de Morgan Stanley, de Sous-pondérer à Surpondérer. L'indice CAC 40 a gagné 0,27% à 3709,26 points tandis que le FTSE 100 a cédé 0,45% et le Dax 30, 0,09%. Parmi les valeurs européennes, HSBC (-2,42% à 710,50 pence) a figuré parmi les principales baisses du FTSE 100 après avoir dévoilé des résultats 2012 décevants. L'année dernière, la plus grande banque européenne en termes de capitalisation a enregistré une baisse de 6% de son bénéfice imposable à 20,6 milliards de dollars, ce qui est inférieur au consensus Reuters de 22,7 milliards. Ses résultats ont été pénalisés à hauteur de 5,2 milliards de dollars par la valorisation de sa dette au prix du marché et par une amende de 1,92 milliard de dollars aux Etats-Unis liée aux dysfonctionnements de son système anti-blanchiment. A Paris, Eurofins Scientific (+4,71% à 161,15 euros) a signé l'une des plus fortes progressions du SBF 120, les investisseurs préférant les perspectives à long terme du groupe plutôt que des résultats globalement en ligne. Le spécialiste de la bio-analyse entend doubler son chiffre d'affaires à l'horizon de 2017 pour atteindre à cette date deux milliards d'euros de revenus, " tout en maintenant une marge d'Ebitda ajusté supérieure à 20% ", a déclaré Gilles Martin, le PDG du groupe. Pour sa part, France Télécom a flambé de 5,71% à 7,724 euros après touché vendredi un plus bas depuis plus de 10 ans à 7,203 euros. L'opérateur historique bénéficie de la bienveillance de Morgan Stanley qui a relevé sa recommandation de Sous-pondérer à Sur-Pondérer et son objectif de cours de 8,90 à 9,60 euros. Le broker de renom perçoit un potentiel de hausse pour le titre de 20% sur le moyen terme mais cette prévision atteint 50% dans le scénario le plus optimiste. Des prévisions raisonnables et une faible valorisation justifient la nouvelle appréciation de la banque d'investissement.

Les chiffres macroéconomiques

L'indice Sentix, qui mesure le moral des investisseurs dans la zone euro, a reculé à -10,6 en mars après -3,9 en février. Les économistes interrogés par Reuters attendaient un repli moins prononcé à -5,2. Il s'agit de sa première baisse en 7 mois. L'indice des prix à la production industrielle a enregistré une hausse de 0,6% en janvier 2013, par rapport à décembre 2012, tant dans la zone euro que dans l'Union européenne, selon les estimations publiées par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. En décembre 2012, les prix avaient diminué de 0,2% dans les deux zones. A la clôture, l'euro est en légère baisse à 1,2991 face au dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. Prix à la production  : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production "core", c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes. Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente. FTB/MAF/5