SUEZ ENVIRONNEMENT remporte quatre contrats en Afrique

07/03/2013 - 12:45 - Option Finance

(AOF) - Degrémont, filiale de Suez Environnement, renforce sa présence en Afrique en remportant quatre nouveaux contrats de construction et de réhabilitation d'usines de traitement d'eau pour un montant total de 40 millions d'euros. A Luanda en Angola, l'EPAL (Empresa Publica de Aguas de Luanda) a choisi Degrémont pour la réhabilitation de sa station de traitement des eaux de Kifangondo pour un montant total de 28 millions d'euros. Ce contrat, d'une durée de 30 mois, permettra de fournir 140 000 mètres cube/jour d'eau potable à la population de cette ville en très forte expansion. En Tanzanie, Degrémont va construire, en partenariat avec la société Spencon, l'usine de traitement d'eau de la ville de Musoma, sur le lac Victoria. Ce contrat, d'une durée de 18 mois et d'un montant total de 18,6 millions d'euros dont 3,5 millions d'euros pour Degrémont, permettra de garantir un meilleur accès à l'eau potable puisque 94% de la population urbaine de Musoma, contre 76% actuellement, sera desservie par cette usine. L'ONEA (Office National de l'Eau et de l'Assainissement) de Ouagadougou, au Burkina Faso, a confié à Degrémont la réhabilitation de deux lignes de la station actuelle de traitement d'eau et la construction d'une nouvelle ligne de traitement UCD produisant 900 mètres cube/heure. Ce contrat, d'un montant de 6,4 millions d'euros, dont 4,6 millions d'euros pour Degrémont, sera mis en oeuvre d'ici 8 mois pour l'unité compacte, et 12 mois pour la réhabilitation. L'AAWSA (Addis Ababa Water and Sewerage Authority) a sélectionné la société Feljas & Masson, avec Degrémont comme sous-traitant déclaré, pour la réhabilitation et l'extension de la station de traitement d'eau de Legadadi à Addis Ababa en Ethiopie. Le contrat de Degrémont est d'un montant de 3,6 millions d'euros pour une durée de 18 mois.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- N°2 mondial des services à l'environnement ; - 3 grands moteurs de croissance : urbanisation, gestion de la rareté des ressources, renforcement des réglementations ; - Métiers (et contrats) de long terme assurant une bonne visibilité ; - Fort potentiel de développement du modèle de gestion déléguée dans le monde (moins coûteux pour les clients que celui de la régie) ; - Situation capitalistique stable (35% du capital détenu par GDF Suez).

Les points faibles de la valeur

- Secteur des " utilities " à la peine en Bourse : inquiétudes sur la pression tarifaire des autorités publiques en Europe, sur les entreprises génératrice de cash flows réguliers, et les conséquences règlementaires de l'accident nucléaire au Japon en mars 2011 ; - Cyclicité d'une partie des activités mise en évidence par la crise : remise en cause du statut " défensif " de la valeur ; - Contexte économique peu porteur sur le court terme, avec des pressions sur les marges dans l'eau et une baisse des volumes et du prix des matières premières secondaires dans les déchets.

Comment suivre la valeur

- Sortie du CAC 40 en décembre 2011 ; - Statut défensif remis en cause ; - Activités fortement consommatrices de capitaux : secteur présentant traditionnellement un niveau d'endettement élevé et donc une sensibilité aux taux d'intérêt ; - Décote par rapport à Veolia, souvent jugée injustifiée par les analystes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Certains analystes ne sont pas confiants pour le secteur européen des "Utilities", en particulier pour les groupes exposés aux prix de l'énergie, comme GDF Suez. De même, l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings a indiqué que, si les entreprises de la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) bénéficiaient d'une perspective globalement stable en matière de notation pour 2013, la perspective est toutefois négative pour le secteur des services aux collectivités. Ce secteur devrait demeurer sous pression en 2013 car, au sein de l'Union européenne, les contraintes réglementaires seront renforcées. La directive sur l'efficacité énergétique va contraindre les intervenants à contribuer à la baisse de la consommation à hauteur de 1,5 % par an à compter de 2014. FTB/ACT/