Analyse clôture AOF France / Europe - Poursuite du rebond après la BCE

07/03/2013 - 17:52 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes ont prolongé leur rebond, soutenues par les propos encourageants de Mario Draghi quant aux perspectives économiques de la zone euro. Ce dernier a indiqué qu'une " reprise économique progressive devrait débuter au second semestre 2013 " au sein de la zone euro tout en assurant que les risques restaient à la baisse. Comme attendu, la BCE a décidé de poursuivre une politique monétaire accommodante en laissant ses taux directeurs inchangés. A la clôture, le CAC 40 a pris 0,53% à 3793,78 points tandis que l'Eurotop 100 a perdu 0,06% à 2418,16 points. Les investisseurs délaissent le titre d'Aviva qui a dévissé de plus de 12,81% à la Bourse de Londres à 313,70 pence. Et pour cause, l'assureur a tronqué 27% de son dividende et ne paiera que 19 pence pour chaque action détenue contre 26 pence l'année précédente. Une première depuis 2009. La surprise est de taille car les analystes anticipaient en moyenne un dividende de 25,6 pence. A Paris, en hausse de 2,88% à 22 euros, Carrefour a signé l'une des plus fortes hausses du CAC 40, soutenu par des résultats 2012 jugés encourageants par les analystes. L'an dernier, le deuxième grand distributeur mondial a vu son chiffre d'affaires progresser de 0,9% en 2012 à 76,79 milliards d'euros pour un résultat opérationnel courant en recul de 2,6% à 2,14 milliards. La forte baisse des performances en Europe et en Asie a été quasiment compensée par une solide progression en Amérique latine. La publication de résultats annuels moins bons que prévu conjugué à la démission du directeur général font plonger Manitou. Le titre a chuté de 12,09% à 12 euros à la Bourse de Paris. Le fabricant d'engins de chantier a publié un chiffre d'affaires 2012 de 1,265 milliard d'euros, en hausse de 12% par rapport à 2011. Le résultat opérationnel s'est établi à 46 millions d'euros, en baisse de 11%, contre 50 millions attendus par Gilbert Dupont, provoquant une érosion de la marge de 0,9 point à 3,6%.

Les chiffres macroéconomiques

En Allemagne, les commandes à l'industrie ont reculé de 1,9% en janvier. Le consensus tablait sur une hausse de 0,5%. Sans surprise, le principal taux directeur de la Banque centrale européenne est resté inchangé à 0,75%, son plus bas niveau historique, à l'issue de la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE. Le taux de facilité de dépôt reste à 0,0%. Les investisseurs attendent désormais la traditionnelle conférence de presse du président de institution, Mario Draghi, prévue à partir de 14h30. Le président de la BCE devrait notamment être interrogé sur la situation de blocage politique en Italie et sur ses conséquences pour l'ensemble de la zone euro. Sans surprise non plus, la Banque d'Angleterre a laissé un peu plus tôt son taux directeur inchangé à son plus bas historique de 0,5%. La banque centrale a également a annoncé qu'elle maintenait le montant total de ses rachats d'actifs à 375 milliards de livres. Aux Etats-Unis, la balance commerciale du mois de janvier est ressortie déficitaire à 44,45 milliards de dollars, contre 38,1 milliards en décembre. Les analystes attendaient 42,6 milliards. La semaine dernière aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué à 340 000 contre 347 000 (révisé de 344 000) la semaine précédente. Les économistes attendaient en moyenne 355 000 inscriptions. Aux Etats-Unis, la productivité non agricole s'est contractée de 1,9% au quatrième trimestre par rapport à l'année dernière. Il s'agit de la plus forte contraction survenue depuis le quatrième trimestre 2008. Au troisième trimestre, elle avait augmenté de 3,1%. Les économistes interrogés par Reuters attendaient une contraction de 1,6%. Vers 17h45, l'euro cote 1,3097 face au billet vert.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5