E.ON renoue avec les bénéfices en 2012

13/03/2013 - 12:04 - Option Finance

(AOF) - E.ON a publié un bénéfice net de 2,22 milliards d'euros au titre de l'exercice 2012 après une perte de 2,219 milliards en 2011. La progression du bénéfice s'explique par l'accroissement de l'excédent brut d'exploitation, qui a atteint 10,8 milliards d'euros en 2012, en hausse de 16%. "D'autres facteurs ont eu un impact positif sur les résultats, dont une diminution de l'amortissement des actifs", a précisé le groupe dans un communiqué. Fin janvier, E.ON avait averti que son activité allait rester soumise à de fortes pressions au cours des prochaines années, la faiblesse de l'économie européenne continuant de peser sur la demande et les prix de l'énergie. La dette nette économique du groupe représente 35,9 milliards d'euros à la fin de l'année de 2012. L'endettement financier d'E.ON a diminué de 3,3 milliards d'euros, à 14,7 milliards d'euros. Fort de ces résultats, le groupe propose le versement d'un dividende de 1,10 euro par action. A propos de ses perspectives, le numéro un allemand des services aux collectivités table sur un excédent brut d'exploitation (EBE) compris entre 9,2 et 9,8 milliards d'euros et un bénéfice courant après impôt compris entre 2,2 et 2,6 milliards d'euros. E.ON a par ailleurs confirmé la vente, en 2013 ou 2014, de ses parts dans la firme d'enrichissement d'uranium Urenco et a prévu de finaliser la vente de ses filiales régionales E.ON Westfalen Weser et E.ON Mitte en 2013 ou en 2014.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Certains analystes ne sont pas confiants pour le secteur européen des "Utilities", en particulier pour les groupes exposés aux prix de l'énergie, comme GDF Suez. De même, l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings a indiqué que, si les entreprises de la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) bénéficiaient d'une perspective globalement stable en matière de notation pour 2013, la perspective est toutefois négative pour le secteur des services aux collectivités. Ce secteur devrait demeurer sous pression en 2013 car, au sein de l'Union européenne, les contraintes réglementaires seront renforcées. La directive sur l'efficacité énergétique va contraindre les intervenants à contribuer à la baisse de la consommation à hauteur de 1,5 % par an à compter de 2014.

Pétrole et parapétrolier

L'Agence internationale de l'Energie (AIE) a, une nouvelle fois, revu à la baisse ses prévisions de consommation mondiale de pétrole pour 2012 et 2013. Elle table désormais sur une demande de 89,6 millions de barils par jour pour 2012, et à peine supérieure à 90,4 millions de barils quotidien l'année prochaine. Selon l'AIE les Etats-Unis deviendront le premier pays producteur de pétrole mondial dès 2017, devant l'Arabie saoudite et la Russie, grâce à la forte augmentation de sa production de pétrole et de gaz de schiste. En 2025, les importations pétrolières des États-Unis devraient être limitées à 4 millions de barils par jour (Mbj) contre 10 Mbj actuellement. Cette forte baisse devrait non seulement provenir de la production nationale de pétrole non conventionnel mais aussi des économies de consommation initiées par l'Administration Obama. FTB/ACT/