Analyse clôture AOF France / Europe - La consolidation se poursuit

13/03/2013 - 17:55 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes ont poursuivi pour leur mouvement de consolidation, victimes de nouvelles prises de bénéfices. Les investisseurs ont accueilli avec fraicheur l'adjudication de dette italienne à long terme, la première depuis la dégradation de la note souveraine du pays par Fitch. Les rendements sont ressortis en hausse.Toutefois, la hausse plus forte que prévu des ventes au détail en février aux Etats-Unis a permis aux marchés de réduire une partie de leurs pertes. Le CAC 40 a clôturé sur une perte de 0,1% à 3636,04 points tandis que le Foostsie Eurotop 100 a pris 0,02% à 2438,69 pts. Inditex a perdu 2,58% à 105,65 euros, signant du même coup la deuxième plus forte baisse de l'indice espagnol, Ibex. Le numéro un mondial du prêt-à-porter a pourtant publié ce matin des résultats annuels records, le dynamisme des pays émergents ayant plus que compensé les difficultés rencontrées en Europe, Espagne en tête. Pour les investisseurs, cette très solide performance ne saurait faire oublier une fin d'exercice en demi-teinte. En effet, le propriétaire de l'enseigne Zara (2 tiers des ventes) a réalisé au dernier trimestre clos fin janvier la plus faible croissance des bénéfices des 5 derniers trimestres. Le diagnostic est sans appel ! Les résultats 2012, comme les prévisions 2013 de BioMérieux ont déçu le marché. En repli de 5,15% à 72,6 euros, le titre du spécialiste français du diagnostic in vitro a signé de loin la plus forte baisse du SBF120. BioMérieux a réalisé l'an dernier un résultat net en repli de 16,4% en 2012 à 134 millions d'euros tandis que son résultat opérationnel a diminué de 4,2% à 235 millions, pénalisé par des dépréciations d'actifs. GL events a fait l'événement à la Bourse de Paris, mais dans la mauvaise colonne du palmarès. L'action a reculé de 4,41% à 17,99 euros, soit l'une des plus fortes baisses du marché SRD après la publication d'un résultat opérationnel 2012 décevant. L'année dernière, le spécialiste de l'événementiel a enregistré une hausse de son résultat opérationnel de 42,9% à 50,6 millions d'euros, mais les analystes étaient encore plus optimistes et visaient en moyenne 53 millions d'euros.

Les chiffres macroéconomiques

L'indice des prix à la consommation a progressé de 0,3% en février après avoir baissé de 0,5% en janvier, a annoncé l'Insee. Sur un an, il ralentit de nouveau, augmentant de 1% en février après +1,2% en janvier et +1,3% en décembre 2012. L'indice des prix IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays européens, a progressé de 0,3% en février par rapport à janvier et de 1,2% sur un an. Le consensus Reuters était de respectivement 0,5% et 1,4%. La production industrielle française a reculé de 1,2% en janvier par rapport à décembre. La production manufacturière, c'est-à-dire hors énergie mais en incluant l'agroalimentaire, a reculé de 1,4%. Au cours des trois derniers mois, la production a reculé dans l'industrie manufacturière (-2,1 %) ainsi que dans l'ensemble de l'industrie (-1,5 %). Aux Etats-Unis, les ventes au détail hors automobile se sont appréciées de 1% en février contre un consensus qui donnait + 0,5%. En janvier, les ventes avaient progressé de 0,4% (révisé de +0,2%). Les stocks des entreprises ont progressé de 1,0% au mois de janvier tandis que le consensus donnait une progression moindre de +0,4%. Au mois de décembre, les stocks se sont appréciés de 0,3% (révisé de +0,1%). Vers 17h40, l'euro cote 1,2955 face au billet vert.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. FTB/MAF/5