AEROPORTS DE PARIS : recul du trafic de 1,8% en février

13/03/2013 - 17:59 - Option Finance

(AOF) - Le trafic d'Aéroports de Paris a diminué de 1,8% en février 2013 par rapport au mois de février 2012, avec 5,9 millions de passagers accueillis, dont 4,1 millions à Paris-Charles de Gaulle (-1,6%) et 1,8 million à Paris-Orly (-2,1%). Hors impact calendaire (2012 était une année bissextile), le trafic est en hausse de 1,7%. Le trafic international (hors Europe) est en recul de 2,7%. Hormis l'Asie-Pacifique qui connait une croissance de 1,4%, l'ensemble des faisceaux est en retrait : Moyen-Orient (-2,2%), les DOM-TOM (-2,5%), Afrique (-2,9%), Amérique Latine (-4,7%) et Amérique du Nord (-5,8%). Le trafic Europe (hors France) est, quant à lui, en baisse de 2,1% tandis que le trafic France a progressé de 1,2%. Le nombre de passagers en correspondance a augmenté de 3,3%. Ainsi, le taux de correspondance s'est établi à 26,5%, en hausse de 1,7 point. Sur les deux premiers mois de l'année et avec 12,1 millions de passagers, le trafic d'Aéroports de Paris baisse de 2,4%. Le nombre de passagers en correspondance est en baisse de 1,4%. Le taux de correspondance atteint 27,1 %, soit une amélioration de 0,6 point. Le trafic de TAV Airports à Istanbul, dont Aéroports de Paris détient 38% du capital, augmente de 32,2% sur le mois de février et de 27,4% depuis le début de l'année.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Le gros des investissements sur Roissy déjà réalisé ; - Partenariats importants avec Air France-KLM et l'alliance Skyteam, Star Alliance, Fedex, Schiphol Group (Aéroport d'Amsterdam) et La Poste pour le fret ; - Très forte redistribution des résultats sous forme de dividendes.

Les points faibles de la valeur

- Forte dépendance du trafic aérien à la conjoncture économique (actuellement défavorable), aux grèves, aux intempéries ou phénomènes naturels ; - Environnement réglementaire jugé de plus en plus contraignant par les analystes ; - Incertitudes sur le 3ème aéroport d'Istanbul qui viendrait concurrencer celui de TAV (détenu à 38% par ADP) ; - Possibilité de contentieux avec les compagnies aériennes.

Comment suivre la valeur

- Statut défensif dans le secteur cyclique des transports ; - Valeur de rendement ; - Très forte corrélation au PIB français ; - Possible évolution de l'actionnariat à terme avec l'Etat comme premier actionnaire (52,5% du capital) ; - Activité dépendant de la santé financière des compagnies aériennes ; - A suivre l'évolution du cadre réglementaire et renégociation annuelle des tarifs avec l'Etat.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Association Internationale des Transports Aériens (Iata) table pour cette année sur un profit cumulé de 4,1 milliards de dollars (5 fois moins qu'en 2010) pour les compagnies aériennes dans le monde. Parmi elle, les compagnies nord-américaines devraient enregistrer un profit de 1,9 milliard de dollars. De même les compagnies d'Asie-Pacifique devraient engranger des profits de 2,3 milliards de dollars. En revanche les compagnies européennes devraient afficher des pertes de 1,2 milliard de dollars. L'Iata a multiplié par deux ses estimations de pertes depuis mars. Cette tendance souligne l'essoufflement du modèle des compagnies européennes traditionnelles (Legacy). Pour l'année prochaine l'Iata estime que la progression des bénéfices au niveau mondial devrait quasiment doubler par rapport à 2012, à 7,5 milliards de dollars. FTB/ACT/