Selon Allianz GI, les devises asiatiques pourraient jouer un rôle charnière dans le retour à l'équilibre mondial

15/03/2013 - 11:47 - Option Finance

(AOF / Funds) - " Les élections italiennes ont clairement montré que l'Europe demeure vulnérable, en dépit de l'amélioration progressive suggérée par les indicateurs économiques. Le pire de la crise semble désormais derrière nous, mais elle n'est pas pour autant totalement résorbée, " indique Andreas Utermann, directeur Monde des investissements (Global Chief Investment Officer) chez Allianz Global Investors. Selon lui, les tensions observées sur les marchés financiers ne pourront s'atténuer qu'une fois que les pays développés - en Europe et dans le monde - seront parvenus à faire face à leur endettement excessif. Pour restaurer l'équilibre de l'économie mondiale à long terme, les avantages compétitifs artificiels - notamment la faiblesse des devises - doivent être supprimés. Le chemin vers l'équilibre mondial passera probablement par une appréciation des devises des pays aux balances courantes excédentaires, à condition qu'une telle évolution s'appuie sur des bases solides. Selon les experts d'Allianz Global Investors, ce devrait être le cas notamment en Chine, sous l'effet des réformes engagées par le nouveau gouvernement pour déréguler la devise et élargir sa convertibilité. Dans cette hypothèse, le renminbi pourrait connaître une appréciation similaire à celle du yen après 1960, enregistrant une progression moyenne de 2,5% par an par rapport au dollar américain. Andreas Utermann précise que cette évolution s'accompagnerait d'un recul de la compétitivité chinoise, visible dans le solde positif de la balance courante du pays qui ressortait à près de 234 milliards de dollars fin 2012 d'après l'Institut d'Études Économiques IFO. Selon Andreas Utermann, les balances courantes fortement excédentaires sont tout aussi pénalisantes que les déficits extrêmes pour le système économique mondial. Les excès observés durant la dernière décennie, dans un environnement de mondialisation accrue et de taux d'intérêt très faibles, ont accéléré le transfert du potentiel de croissance des pays industrialisés vers le monde émergent, renforçant ainsi leur rôle dans la crise de la dette. AUT/MAF