Analyse clôture AOF France / Europe - Les Bourses réduisent leurs pertes

18/03/2013 - 17:50 - Option Finance

(AOF) - En net repli l'essentiel de la séance en raison d'un regain d'inquiétude concernant la crise chypriote, les indices ont réduit leurs pertes grâce à des informations plus rassurantes. Les investisseurs ont très mal réagi à la décision de Bruxelles de taxer les dépôts des épargnants chypriotes pour financer le plan de sauvetage du pays. Mais devant l'hostilité de l'opinion publique et d'une partie de la classe politique internationale, les ministres de la zone euro semblent prêts à assouplir leur projet. Le CAC 40 a cédé 0,48% à 3 825,47 pts. Le FTSE Eurotop 100 a perdu 0,27% à 2 450,25 pts. Au chapitre des valeurs, Marks & Spencer a bondi de 7,25% à 399,50 pence à Londres, soutenu par la spéculation. Selon le Sunday Times, le fonds souverain du Qatar cherche des partenaires pour lancer une offre d'achat de huit milliards de livres (9,2 milliards d'euros) sur le distributeur britannique qui tente de retrouver son lustre d'antan. Un tel prix correspond à une prime de plus de 30% par rapport au cours de clôture du titre vendredi dernier. Le titre ne réagit pas à une information Reuters selon laquelle Qatar Investment Authority (QIA) ne préparait pas une opération de rachat. STMicroelectronics (+5,18% à 6,19 euros) a échappé à la baisse du marché parisien après l'annonce du démantèlement de sa co-entreprise à parité avec Ericsson dans les puces pour smartphone, ST-Ericsson, faute de repreneur. Le fabricant de semi-conducteurs avait annoncé en décembre sa volonté de désengager de cette société, qui n'était pas parvenue à retrouver le chemin de la rentabilité malgré plusieurs restructurations. Les dernières rumeurs sur l'absence de repreneurs faisaient craindre, selon Morgan Stanley, que ce désengagement prenne plus de temps et soit plus coûteux que prévu. AB Science (+5,03% à 18,80 euros) a signé de son côté la deuxième plus forte hausse du SBF120 soutenu par Oddo. Selon une source de marché, le broker a entamé la couverture du titre avec une recommandation Achat et un objectif de cours de 40 euros, soit un potentiel de hausse de 124%. Entrée dans l'indice SBF120 à la fin 2012, la société est candidate à la mise sur le marché de son premier blockbuster, masitinib, qui pourrait obtenir d'ici la fin de cette année le feu vert de l'agence européenne du médicament contre un type de cancer gastro-intestinal (GIST), rappelle le bureau d'études.

Les chiffres macroéconomiques

D'après les premières estimations pour le mois de janvier 2013, la zone euro a enregistré un déficit du commerce international de biens de 3,9 milliards d'euros avec le reste du monde, comparé à -9,1 milliards en janvier 2012, révèle Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Le solde enregistré au mois de décembre 2012 s'établissait à +10,8 milliards, contre +8 milliards en décembre 2011. En janvier 2013 par rapport à décembre 2012, les exportations corrigées des variations saisonnières ont augmenté de 2% et les importations de 3,1%. Aux Etats-Unis, l'indice NAHB de la confiance des constructeurs immobiliers est ressorti à 44 en mars, à comparer avec 46 en février et un consensus de 47. A 17h40, l'euro cote 1,2978 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5