Comme pour le Japon, ING IM recommande en Europe de miser sur les sociétés exportatrices et défensives

19/03/2013 - 11:59 - Option Finance

(AOF / Funds) - Il y a près d'un an, Ad van Tiggelenn stratégiste senior chez ING IM a déjà écrit un article affirmant que le Japon pourrait servir de modèle à l'économie européenne. [-73]· l'époque, le professionnel avait avancé que le rapide vieillissement de la population et les politiques monétaires relativement modérées tant du Japon que de la zone euro étaient susceptibles de maintenir les rendements obligataires de ces deux régions à un faible niveau pendant une période prolongée. Il avait également conclu que dans les deux régions, les actions des sociétés affichant une diversification mondiale et un modèle d'entreprise défensif performeraient probablement mieux que celles des sociétés axées sur le marché domestique. Le stratégiste souligne qu'à cet égard, il est gratifiant de constater qu'au cours des 12 derniers mois, les soins de santé et le secteur de l'alimentation, des boissons et du tabac ont été les secteurs les plus performants sur les marchés d'actions européens. "La performance d'une seule année n'est guère significative, mais ceci entre dans le cadre d'une tendance qui pourrait se poursuivre à long terme, étant donné que la croissance des bénéfices va devenir une denrée rare dans le monde développé affichant une faible croissance du PIB nominal", estime Ad van Tiggelenn. Les développements historiques au Japon soutiennent cette vue, affirme-t-il. Depuis 1993, un indice des grandes sociétés non financières japonaises incluant les principaux exportateurs a performé nettement mieux que l'indice Nikkei ou un indice de petites capitalisations axées sur le marché domestique. Investir dans les sociétés exportatrices japonaises aurait en fait généré un rendement absolu positif durant cette période de 20 ans, alors que l'indice Nikkei s'est replié de 30%. En réalité, le raisonnement est très simple : il est payant d'investir dans les sociétés exportant vers les États-Unis et les marchés émergents, où la population est plus jeune et où, dans certains cas, la banque centrale est davantage encline à activer la presse à billets. Une population plus jeune doit encore investir en logements neufs, en voitures, etc., alors qu'une population plus âgée dépense moins et préfère épargner dans la crainte d'une érosion des pensions légales. AUT/ALO