Quilvest Gestion rassure quant à la convergence baissière des taux longs

19/03/2013 - 15:08 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les courbes de taux obligataires des pays européens pourraient bien connaître quelques secousses au fil des prochaines séances, en raison des conséquences déjà perceptibles du plan de sauvetage de Chypre", entame Thibault Prébay, Directeur de la gestion Taux chez Quilvest Gestion. Sur les marchés, le scénario d'une crise de liquidité par contagion, déjà éprouvée par le passé, n'a pas manqué de refroidir les indices boursiers et dans une moindre mesure, les marchés obligataires ont aussi réagi. Mécaniquement, les taux d'emprunt des pays " périphériques " se sont accrus, modestement concernant les dettes espagnole et italienne (moins de 5 points de base (pdb) sur le taux à dix ans), plus significativement sur les dettes portugaise et grecque (près de 10 pdb pour la première, 50 pdb pour la seconde). De leur côté, les rendements à dix ans des emprunts allemand et français se sont repliés, preuve que leur statut de " valeur refuge " reste apprécié des investisseurs dans les phases d'incertitude. Dans ce contexte, la tendance de fond favorable à la convergence (baissière) des taux longs des pays européens est-elle pour autant menacée, questionne le Directeur de la gestion Taux de Quilvest ?. "Pas vraiment en ce qui concerne l'Italie et l'Espagne, répond celui-ci, dans la mesure où la Banque centrale se tient prête à garantir, en dernier ressort, la liquidité des marchés via d'éventuels rachats d'actifs". Les conditions de financement des États périphériques de la zone Euro sont sans commune mesure avec ce qu'elles étaient il y a encore un an. La preuve que les dispositions monétaires ultra-accommodantes et le programme LTRO (refinancement à long terme) de la BCE ont procuré, si ce n'est un impact notable sur l'économie réelle, une contribution salutaire pour rendre bien plus soutenable le financement des États. La situation est par contre plus critique pour l'Irlande, compte tenu de la montagne de dette déjà constituée, il est sans doute déjà trop tard pour pouvoir échapper, à terme, à une restructuration de la dette. AUT/MAF