La crise révèle le retour des "morts vivants", ironise ING IM

21/03/2013 - 13:01 - Option Finance

(AOF / Funds) - La reprise actuelle semble tirée par des pays qui ont tous été considérés comme " morts et enterrés " à un certain moment de la décennie écoulée, remarque ING IM. L'Allemagne était ainsi appelée le " malade de l'Europe " les premières années qui ont suivi l'introduction de l'euro car on estimait qu'elle était entrée dans la zone euro à un taux de change non compétitif et elle semblait incapable de se débarrasser de son taux de chômage élevé persistant. Après l'effondrement de Lehman, on a par ailleurs considéré que les États-Unis étaient bâtis sur un modèle de croissance brisé de création excessive de crédit, tandis que la récente reprise de l'économie japonaise suit deux décennies de stagnation à la suite de l'éclatement de la bulle spéculative de l'immobilier et des actions. Même les pays périphériques de la zone euro, réputés pour leur manque de compétitivité, ont récemment commencé à se redresser. Cette reprise en est à ses premiers balbutiements et se fait à partir de niveaux très faibles, mais les enquêtes menées auprès des entreprises en Espagne, au Portugal et même en Grèce sont orientées à la hausse depuis trois mois consécutifs. Entre-temps, les locomotives traditionnelles de la croissance comme les marchés émergents - en particulier la Chine - et les sources traditionnelles de stabilité économique comme les nouveaux États européens de stagnation - Italie, France, Royaume-Uni et Pays-Bas - suivent les économies " réanimées " avec un décalage et ne semblent pas (encore) accélérer. Par conséquent, pour suivre la direction du cycle mondial, ils convient à ce stade de surveiller de près ce qui se passe au niveau du retour des morts vivants, c'est-à-dire l'Allemagne, les États-Unis, le Japon et la périphérie européenne. Cette partie du monde donnera des indications tant sur la direction de la croissance que sur la probabilité de turbulences politiques et la propension des investisseurs à rechercher le risque plutôt que la sécurité. AUT/MAF