ING IM souligne la corrélation entre le risque politique et les conditions économiques

22/03/2013 - 10:48 - Option Finance

(AOF / Funds) - En dépit du récent regain de turbulences politiques en Italie, les marchés financiers continuent à digérer relativement facilement les " mauvaises " nouvelles et les actions ont atteint de nouveaux sommets, remarque ING IM. La volatilité est plus élevée et les performances relatives des classes d'actifs, des régions et des secteurs sont devenues légèrement plus dispersées, mais il semble y avoir une tendance sous-jacente favorable aux actifs risqués qui empêche la volatilité journalière de se transformer en un mouvement baissier durable. Le positionnement relativement prudent des investisseurs privés et la réaction plus lente des institutionnels après un contexte de crise de 5 ans sont probablement à l'origine de ce comportement des marchés car ils ont créé une accumulation de liquidités sûres, mais peu rémunératrices qui seront avides d'appréciation lorsque le sentiment de crise commencera à se dissiper. Avant que les investisseurs ne soient prêts à changer leur fusil d'épaule et à opérer un glissement du cash vers les actifs risqués, il faut toutefois que les perspectives de rendement s'améliorent. Cette amélioration semble avoir débuté il y a peu grâce à la reprise économique mondiale la plus large depuis 2009, souligne l'analyste. Parallèlement, les politiques efficaces des banques centrales ont réduit le risque de nouvelles crises systémiques, ce qui incite les investisseurs à tabler sur des rendements plus élevés dans le futur. "Il est intéressant de constater à cet égard que l'issue des dernières élections italiennes souligne également l'importance d'une économie mondiale plus solide pour les risques politiques étant donné que le soutien des électeurs pour le gouvernement s'est à nouveau révélé positivement corrélé avec les conditions économiques" rappelle ING IM. Une économie faible (comme en Italie) entraîne donc un mécontentement vis-à-vis du gouvernement en place, quel qu'il soit, tandis qu'une économie florissante incite à soutenir le gouvernement qui est considéré comme responsable de cette situation et inspire aux électeurs un désir de stabilité plutôt qu'une aspiration à un changement de leadership. Si le cycle économique mondial continue à se redresser, les risques politiques devraient dès lors diminuer graduellement. AUT/MAF