AIR FRANCE-KLM : Alexandre de Juniac remplacera Jean-Cyril Spinetta au poste de PDG

25/03/2013 - 14:39 - Option Finance

(AOF) - Jean-Cyril Spinetta et Leo van Wijk ont annoncé au Conseil d'administration d'Air France-KLM, réuni à Paris le 25 mars 2013, qu'ils quitteraient le 1er juillet prochain leur poste de président-directeur général et de vice-président et directeur général délégué du groupe. Le Conseil d'administration, sur proposition de son comité de nominations, a désigné Alexandre de Juniac pour succéder à Jean-Cyril Spinetta et Peter Hartman pour succéder à Leo van Wijk. Frédéric Gagey a, lui, été désigné pour succéder à Alexandre de Juniac comme président-directeur général d'Air France à compter du 1er juillet prochain. Il était auparavant directeur financier de la compagnie aérienne.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Flotte rajeunie ; - Forte exposition aux pays émergents via des partenariats régionaux.

Les points faibles de la valeur

- Visibilité limitée sur l'activité en raison du contexte économique ; - Concurrence accrue du TGV, des compagnies à faible coût comme EasyJet ou Ryanair et des Compagnies aériennes des Etats du Golfe ; - Accords d'entreprise inadaptés à l'environnement actuel du transport aérien et pesant sur la productivité du groupe. Négociation d'un nouvel accord collectif toujours délicate avec risque de mouvements sociaux ; - Sensibilité aux décisions " politiques " (ex : débarquement express de Pierre-Henri Gourgeon à l'automne 2011) ; - Endettement important ; - Sensibilité aux troubles géopolitiques dans le Monde Arabe.

Comment suivre la valeur

- Valeur de retournement (c'est-à-dire en voie de redressement) ; - Valeur très volatile compte tenu de ses spécificités (endettement, risques sociaux, impact des éléments exogènes tels que le prix du carburant...) ; - Activité directement liée au trafic aérien, et donc à la conjoncture, aux flux touristiques, à la confiance des voyageurs, aux intempéries, et au climat général (troubles géopolitiques, guerres, craintes d'attentats, épidémies) ; - Momentum sur le titre alimenté par la mise en place du plan Transform 2015 ; - Autre impératif : accélération des réformes structurelles (repositionnement sur le court-moyen courrier et le long courrier, optimisation du fonctionnement des services en aéroports et des escales, accélération de la transformation du cargo, développement de la maintenance et de l'entretien d'avions) ; - A suivre également la stratégie de développement des recettes auxiliaires (excédents de bagages, option d'un délai de réflexion avant la confirmation d'un achat de billet, surclassement, repas amélioré) ; - Restructurations structurelles indispensables pour espérer participer à une prochaine vague de consolidation sectorielle.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Association Internationale des Transports Aériens (Iata) table pour cette année sur un profit cumulé de 4,1 milliards de dollars (5 fois moins qu'en 2010) pour les compagnies aériennes dans le monde. Parmi elle, les compagnies nord-américaines devraient enregistrer un profit de 1,9 milliard de dollars. De même les compagnies d'Asie-Pacifique devraient engranger des profits de 2,3 milliards de dollars. En revanche les compagnies européennes devraient afficher des pertes de 1,2 milliard de dollars. L'Iata a multiplié par deux ses estimations de pertes depuis mars. Cette tendance souligne l'essoufflement du modèle des compagnies européennes traditionnelles (Legacy). Pour l'année prochaine l'Iata estime que la progression des bénéfices au niveau mondial devrait quasiment doubler par rapport à 2012, à 7,5 milliards de dollars. FTB/ACT/