STMICROELECTRONICS obtient un prêt de la BEI de 350 millions d'euros

26/03/2013 - 08:22 - Option Finance

(AOF) - STMicroelectronics a annoncé la signature d'un nouveau contrat de prêt avec la Banque Européenne d'Investissement (BEI) pour un montant de 350 millions d'euros. Cette ligne de crédit qui n'est pas encore utilisée par ST, également disponible en dollars pour un montant équivalent, comporte une option de tirage jusqu'en septembre 2014 et arrivera à échéance 8 ans après la date du décaissement. Cette nouvelle ligne de crédit est destinée à soutenir les activités de Recherche et Développement et d'innovation de ST dans la conception et la réalisation de technologies et dispositifs électroniques de nouvelle génération pour des applications destinées aux produits de puissance, aux MEMS, aux microcontrôleurs, aux produits analogiques avancés et à la santé. Par ailleurs, le 17 mars dernier, ST a utilisé de la trésorerie disponible pour rembourser le montant résiduel de 350 millions d'euros de son émission obligataire senior à taux variables dont le principal s'élevait à 500 millions d'euros à l'émission. La structure de capital de ST, qui s'appuyait déjà sur une trésorerie nette d'environ 1,19 milliard de dollars à la fin du 4ème trimestre 2012 et sur près de 490 millions de dollars de lignes de crédit confirmées existantes, se trouve encore renforcée par cette nouvelle ligne de crédit de la BEI.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Croissance portée par la demande chinoise et le développement des smartphones, des écrans tactiles et autres " netbooks " ; - Situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Pénalisé par les difficultés récurrentes de la division ST-Ericsson (fortement dépendant de la situation de Nokia, actuellement en grave difficulté) et le manque de visibilité sur l'avenir de cette division au sein du groupe ; - Manque de détails sur les modalités du désengagement de ST-E à horizon fin 2013, annoncé en décembre 2012 ; - Visibilité réduite d'une manière générale par les perspectives économiques mondiales ; - Pression concurrentielle forte dans les circuits intégrés pour les mobiles ; - Dynamiques de croissance et positions technologiques dans les autres branches masquées par les difficultés de ST-E; - Rentabilité inférieure à celle des autres poids lourds du secteur. Structure de coûts fixes importante, notamment en Europe.

Comment suivre la valeur

- Secteur très cyclique et fortement dépendant des secteurs automobile, informatique, industriel et grand public ; - Principal comparable boursier : Texas Instruments. Corrélation boursière avec les commentaires de l'Américain ; - A surveiller, la santé de Nokia (10% à 15% du CA et principal client de ST-E) ; - Sensibilité au dollar ; - Catalyseur boursier : détails de la nouvelle stratégie annoncée fin décembre 2012 (désengagement de ST-E et réorganisation autour de 2 pôles) et succès de sa mise en place ; - A suivre, le niveau des stocks mondiaux de semi-conducteurs, inversement corrélé à la demande ; - A suivre la stratégie de développement dans de nouveaux segments de marché (énergie, santé).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Electronique

Les difficultés du marché français de l'électronique grand public ont persisté au premier trimestre avec une chute des ventes de 17%, du fait des mauvaises performances des téléviseurs. Ce segment pâtit du même genre de difficulté sur le plan mondial : selon la société d'études NPD DisplaySearch, pour la première fois depuis l'introduction des téléviseurs LCD, les ventes mondiales ont reculé au premier trimestre, avec une baisse de 3% par rapport au premier trimestre de 2011, à 43 millions d'unités. Auparavant la demande des téléviseurs LCD a été portée par une baisse régulière des prix et une amélioration de la qualité par rapport aux technologies concurrentes. Même la Chine, qui représente le premier marché en captant 20% de la demande mondiale, a accusé un léger retrait au premier trimestre. La plupart des fabricants sont touchés par le ralentissement de la demande, à l'exception de Samsung, le premier producteur mondial, qui a enregistré une croissance de 9% au premier trimestre. FTB/ACT/