AVANQUEST SOFTWARE : lourdes pertes en raison d'une dépréciation d'écarts d'acquisition

02/04/2013 - 10:59 - Option Finance

(AOF) - Avanquest Software a publié une perte nette (part du groupe) de 60,92 millions d'euros au premier semestre, clos fin décembre, à comparer avec +0,75 million d'euro, un an plus tôt. L'ampleur de cette perte s'explique par le fait que l'éditeur de logiciels grand public a enregistré une dépréciation des écarts d'acquisition de 60 millions d'euros. Ceux-ci illustrent la différence entre le prix d'acquisition d'un actif et sa valeur de marché. Cette dépréciation reflète la prise en compte par le groupe français de la mutation des marchés sur lesquels il opère. Le résultat opérationnel courant est, lui, ressorti à 0,68 million d'euros, contre 2,04 millions d'euros au premier semestre 2011/2012. Le chiffre d'affaires a atteint 52,8 millions d'euros, pratiquement stable. Avanquest Software poursuit le processus de mutation de son activité vers le online. Les 3 divisions de croissance - Softcity pour les téléchargements et applications, PlanetArt pour les services de web-to-print et VCOM pour les services Cloud et d'hébergement - représentaient au premier semestre 2012-2013, 45 % du chiffre d'affaires global contre 33 % il y a un an. Les 3 divisions totalisent ainsi un chiffre d'affaires semestriel de 23,9 millions d'euros, en croissance de 37 % par rapport au premier semestre de l'exercice précédent (17 % à périmètre et taux de change constant). Afin d'accompagner ce développement, Avanquest Software annonce la signature d'un accord le 26 mars avec son pool bancaire et certains actionnaires, portant sur son financement à moyen terme. Cet accord, effectif immédiatement, prévoit la prolongation des échéances des lignes de crédits et prêts actuels de la maison mère (18 millions d'euros) jusqu'en juin 2018 et le maintien des comptes courants d'actionnaires mis en place en 2012 (2,5 millions d'euros) jusqu'en octobre 2018 avec la possibilité de convertir ces derniers en capital avant la fin de l'année 2014 (sous réserve de l'approbation par une Assemblée Générale). Le Groupe peut ainsi se concentrer sur le déploiement de ses trois divisions online tout en poursuivant le plan de redimensionnement des activités offline, pour une meilleure adéquation avec l'évolution des marchés adressés. Les économies attendues de ce plan devraient atteindre plus de 5 millions d'euros en année pleine et permettre la réallocation des ressources sur les marchés les plus porteurs.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Goodwill ou survaleur : Ecart positif entre la valeur d'acquisition d'un actif et sa valeur comptable. Lors de la prise de contrôle d'une société par une autre, l'acquéreur paye en général un prix supérieur à la valeur des capitaux propres : cet écart est appelé la survaleur. Il correspond en général à des éléments immatériels, comme la marque, qu'on évalue subjectivement.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - Editeurs de logiciels

Les acquisitions se multiplient dans le " cloud computing " (informatique externalisée). SAP a annoncé le rachat de la société californienne Ariba, spécialisée dans les applications pour commerçants, pour 4,3 milliards de dollars (3,36 milliards d'euros). Fin 2011 le groupe avait déjà annoncé la reprise de SuccessFactors, spécialiste des ressources humaines dans le cloud, pour 2,5 milliards d'euros. Quant à Adobe il a choisi, pour la première fois, de faire migrer sa suite logicielle " Creative Suite " dans le " cloud computing ", avec une version intitulée " Creative Cloud ", qui fonctionne à travers un abonnement mensuel. Même Microsoft s'y met : sa nouvelle suite " Windows 8 " est conçue pour être utilisée comme un service sur Internet, via une multitude de terminaux, et non plus comme un ensemble de logiciels installés sur un ordinateur. Ce mouvement ne se limite pas aux seuls acteurs des logiciels : Google a dévoilé un nouveau service d'infrastructures à la demande, " Compute Engine ", qui permettra à ses clients de bénéficier de ses propres " data centers ". FTB/ACT/