ING IM privilégie les grandes firmes pharmaceutiques

02/04/2013 - 17:13 - Option Finance

(AOF / Funds) - Alors que l'Europe connaît une période prolongée de stagnation économique et de taux d'intérêt réels négatifs, l'histoire d'amour entre les investisseurs et les Heineken et Unilever de ce monde est compréhensible, estime Ad van Tiggelen, stratégiste senior chez ING IM. Dans un contexte de croissance nulle, toute action combinant une croissance (du dividende) et un bilan sain, une présence mondiale et la capacité d'emprunter à des taux très faibles mérite une prime, souligne-t-il. Selon lui, la question est de savoir jusqu'où peut aller cette prime. Pour l'instant, les multinationales des secteurs de l'alimentation, des boissons, des biens de consommation courante, de la pharmacie, de la technologie et du luxe se négocient avec des primes allant de 20% à 60%, voire plus. Ad van Tiggelen fait alors des comparaisons avec le début des années 70, lorsque que les cinquante actions américaines considérées comme des valeurs gagnantes à long terme affichaient des rapports cours sur bénéfices de 40% ou plus, le double de la valorisation du marché. Elles ont ensuite perdu la majeure partie de cette prime et l'expérience du " nifty fifty " est entrée dans les manuels d'histoire comme un exemple de bulle spéculative, au même titre que la bulle technologique qui a suivi à la fin des années 90. Ceci étant dit, le stratégiste pense que toute comparaison avec la situation actuelle est prématurée. Les primes payées aujourd'hui pour les actions européennes "sûres" sont encore facilement justifiées par plusieurs raisons suivantes (faiblesse des taux d'intérêt, exposition des groupes aux émergents, faiblesse des rendements sans risque). Globalement, il y a, selon le professionnel, suffisamment de raisons pour penser que les valeurs de croissance européennes au profil supérieur affichent encore un potentiel de hausse en dépit de leurs valorisations apparemment élevées. Au sein de ce segment, ING IM privilégie les grandes firmes pharmaceutiques, tant en Europe qu'aux États-Unis. Après avoir traversé une passe difficile, ce secteur est entré dans un cycle plus bénin en matière de produits et devrait par conséquent voir ses bénéfices croître substantiellement au cours des prochaines années. Avec une prime de valorisation de moins de 20% et un rendement du dividende de 3% ou plus, il constitue une bonne bouée de sauvetage dans des eaux agitées, conclut Ad van Tiggelen. AUT/ALO