CYBERGUN s'envole de plus de 20% après l'annonce d'une restructuration financière

04/04/2013 - 10:00 - Option Finance

(AOF) - Cybergun s'enflamme de 21,84% à 1,06 euro après avoir annoncé une restructuration financière qui comporte trois volets. Le spécialiste du tir de loisir a ainsi annoncé une restructuration de sa dette bancaire de 34,6 millions d'euros sur une dette totale de 49,8 millions d'euros. Le protocole signé avec les banques concerne le rééchelonnement des remboursements de crédits bancaires entre juillet 2013 et juin 2019 En parallèle, Cybergun a réalisé deux cessions d'actifs, SMK Sportsmarketing (spécialisée dans les carabines à plomb) et I2G, pour un montant global de près de 5 millions d'euros. Ce dernier a été cédé via un MBO (Management Buy-Out). La cession de la filiale I2G marque l'arrêt définitif de sa branche Jeux Vidéo. Une clause de retour à meilleure fortune permettrait de percevoir jusqu'à 6,3 millions de dollars. Enfin, le groupe prévoit de réaliser au cours des prochaines semaines une augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription (DPS) d'un montant de 4,7 millions d'euros. Il a d'ores et déjà reçu des marques d'intérêt de la part d'investisseurs portant sur plus de 75% du montant brut de l'opération avec un prix d'émission de 1 euro par action. " La restructuration bancaire apporte un répit face à la problématique de solvabilité " de la société, explique Gilbert Dupont. Ces rééchelonnements de crédits et le produit des cessions et de l'augmentation de capital devront permettre au groupe d'honorer le remboursement en juillet 2013 d'un emprunt obligataire privé auprès d'investisseurs allemands pour 6 millions d'euros, ajoute l'analyste.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

MBO (RES) : Le Management Buy-Out, ou Rachat de l'Entreprise par les Salariés, correspond à une opération financière par laquelle les salariés, généralement ses cadres, reprennent l'entreprise pour laquelle ils travaillent. En l'absence de capitaux suffisants pour réunir le montant nécessaire à l'acquisition, cette opération est réalisée par endettement, en mettant justement à profit la capacité d'emprunt de l'entreprise elle-même (technique du LBO). DPS (Droit Préférentiel de : Droit négociable attaché aux actions anciennes qui permet à leur titulaire de souscrire des actions nouvelles au prorata des actions qu'il détient déjà, lors d'une augmentation de capital. La justification de ce droit provient de l'effet dilutif. Par ce droit, on donne la possibilité aux anciens actionnaires de conserver le même pourcentage de contrôle. Cela permet également d'ajuster le prix d'émission et la valeur marchande des titres, puisque les actionnaires ont également le droit de vendre ce droit pendant toute la durée de l'opération. Le cours des droits de souscription est publié chaque jour de Bourse, dans la cote officielle, à la rubrique "cote des droits".

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Selon les données de la Fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé (Procos), l'activité du commerce spécialisé s'est fortement repliée au mois d'octobre 2012, avec une baisse mensuelle de 4,4% (par rapport à 2011), à périmètre comparable. La consommation des ménages a été pénalisée par les annonces gouvernementales de hausses d'impôts et les destructions d'emplois. Aucun secteur d'activité n'a été épargné. Ce sont les moyennes surfaces des parcs d'activités commerciales qui ont le plus souffert avec une baisse d'activité de 6,4%, suivis des centres commerciaux de périphérie (-4,7%). En centre-ville, les boutiques ont mieux résisté, avec un recul de 2,1% en galerie marchande et de 2,4% en rez-de-chaussée d'immeuble. Au final, alors que le troisième trimestre 2012 marquait une stagnation du commerce spécialisé, le quatrième trimestre a débuté par une rechute du marché. Sur dix mois l'activité a diminué de 0,8%. Le contraste est saisissant avec le commerce en ligne qui a continué de bien se porter au troisième trimestre. Les ventes ont bondi de 21 % à 11 milliards d'euros, selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD). Dans un contexte difficile, la Fevad maintient ses prévisions de croissance de 45 milliards d'euros pour 2012 et de 72 milliards d'ici à 2015. FTB/ACT/