(AOF) - Après avoir ouvert en légère hausse, les Bourses européennes se sont finalement retournées à la baisse après le discours peu rassurant du président de la Banque centrale européenne et sa décision de ne pas modifier ses taux directeurs. A la clôture, le CAC 40 a cédé 0,77% à 3726,16 points. Au Royaume-Uni, où la Banque centrale a également adopté le statut quo sur ses taux, le Footsie a reculé de 1,10%. En revanche, les indices américains évoluaient à contre-courant du vieux continent. Le Dow Jones gagne 0,23% à 17 heures 30. Les investisseurs étaient suspendus au discours qu'a tenu en début d'après-midi Mario Draghi, président de la BCE, à l'occasion de sa conférence de presse mensuelle. Sans grande surprise, ce dernier a laissé inchangé le principal taux directeur fixé à 0,75%, expliquant qu'une nouvelle baisse n'atteindrait pas l'effet escompté qui est entre autres de faciliter l'accès au crédit. En effet, malgré le niveau très bas de ce taux, qui est le baromètre du coût du crédit dans la zone euro, les crédits au secteur privé affichent encore une évolution négative (-0,9% en février sur un an). Dans la seconde partie de son discours, Mario Draghi n'a pas été plus rassurant. Celui-ci a prévenu que même si une reprise progressive était attendue au second semestre de l'année en cours, celle-ci comportait des risques baissiers. Le président de la BCE a en outre précisé étudier d'autres instruments en vue de soutenir la zone euro. Dans cet environnement déprimé, peu de valeurs ont résisté à la baisse du marché. Renault (+2,97% à 50,38 euros) a signé la deuxième place du CAC 40 sur des rumeurs d'un rebond des ventes en Chine de Nissan Motors. A l'inverse, EADS a rétrocédé 2,69% à 39,25 euros à la suite de la vente d'1,15% de son capital ce matin, placé par Merrill Lynch via une procédure accélérée. FTB/MAF/