(AOF / Funds) - Très clairement, le secteur bancaire européen souffre de conditions économiques difficiles. Plusieurs éléments sont défavorables au secteur, indique Aurel. -Primo, les entreprises européennes sont fortement endettées. De plus, les grandes entreprises vont de plus en plus se financer directement sur les marchés, à des taux d'intérêt très bas. Les banques sont essentiellement exposées, aujourd'hui, aux crédits aux petites et moyennes entreprises, très affectées par le cycle économique. Secundo poursuit Aurel, les entreprises européennes n'ont pas réussi à redresser leur profitabilité, au niveau macroéconomique sur l'ensemble de la zone, depuis la crise de 2009. Le risque entreprises est considéré en forte hausse dans les enquêtes de la BCE auprès des banques. Cette perception est clairement un frein à la distribution de nouveaux crédits par les banques. Tertio ajoute le courtier, la conjoncture reste très déprimée et le redressement de l'activité s'annonce progressif et lent. La hausse des taux de défaut ne fait que commencer. Les faillites d'entreprises sont toujours décalées d'un ou deux trimestres par rapport à la contraction d'activité. Quarto, les taux de défaut sur les crédits à la consommation et immobilier ne peuvent que monter avec un taux de chômage au plus haut dans la zone euro. Leur éventuel repli n'est pas attendu avant 2014. Au final, d'un point de vue conjoncturel, le risque sur les activités de banque de détail des banques est en hausse, affirme Aurel. Certes, le recul de la volatilité sur les marchés et, éventuellement, une hausse des transactions pourraient être positifs pour les grandes banques. Mais, clairement, le levier des marchés financiers est limité dans une période de réduction de la taille de la banque d'investissement. AUT/ALO