AIR FRANCE-KLM : hausse de 2,2% du trafic passager en mars

09/04/2013 - 08:21 - Option Finance

(AOF) - Air France-KLM a enregistré au mois de mars 2013 une hausse du trafic passager de 2,2% pour des capacités quasi stables (+0,2%). Le coefficient d'occupation s'est élevé à 84,2% (+1,7 point). Le groupe a transporté 6,45 millions de passagers, 1,3% de plus qu'en mars 2012. La recette unitaire au siège kilomètre offert (RSKO) hors change est en légère hausse par rapport à mars 2012. Sur le réseau Amériques, le trafic est en hausse de 0,5% pour des capacités en baisse de 0,6%, entraînant une hausse de 1point du coefficient d'occupation, qui atteint le niveau très élevé de 89,1%. Le réseau Asie a connu une hausse de 5,1% de son trafic pour des capacités en hausse de 4,9%. Le coefficient d'occupation progresse de 0,2 point à 86,9%. Sur le réseau Afrique et Moyen-Orient, le trafic est en hausse de 3,2% pour des capacités en hausse de 1,3%. Le coefficient d'occupation gagne 1,5 point à 80,3%. Le réseau Caraïbes et Océan Indien enregistre une hausse du trafic de 1% pour des capacités en baisse de 2,8%. Le coefficient d'occupation progresse de 3,3 points à 87,5%. Le réseau européen voit son trafic progresser de 1,8% pour des capacités en baisse de 2,5%. Le coefficient d'occupation s'établit à 75,1%, en hausse de 3,2 points. Suite à la constitution de " Hop ! " regroupant l'activité régionale française, le trafic de mars inclut l'activité d'Airlinair sur l'ensemble du premier trimestre. A périmètre constant, le réseau européen aurait vu son trafic progresser de 1% pour des capacités en baisse de 3,6%. L'activité cargo a enregistré une baisse du trafic de 12,1% pour des capacités en baisse de 6,6%. Le coefficient de remplissage recule ainsi de 4,1 points, à 65,1%. " Le mois de mars 2013 a été affecté par un épisode neigeux qui a fortement perturbé l'exploitation à Paris pendant deux jours. Par ailleurs, l'avancée de Pâques (qui tombait en avril l'an dernier) a soutenu le trafic loisir et explique en partie l'amélioration des coefficients de remplissage ", souligne le groupe dans un communiqué.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Flotte rajeunie ; - Forte exposition aux pays émergents via des partenariats régionaux.

Les points faibles de la valeur

- Visibilité limitée sur l'activité en raison du contexte économique ; - Concurrence accrue du TGV, des compagnies à faible coût comme EasyJet ou Ryanair et des Compagnies aériennes des Etats du Golfe ; - Accords d'entreprise inadaptés à l'environnement actuel du transport aérien et pesant sur la productivité du groupe. Négociation d'un nouvel accord collectif toujours délicate avec risque de mouvements sociaux ; - Sensibilité aux décisions " politiques " (ex : débarquement express de Pierre-Henri Gourgeon à l'automne 2011) ; - Endettement important ; - Sensibilité aux troubles géopolitiques dans le Monde Arabe.

Comment suivre la valeur

- Valeur de retournement (c'est-à-dire en voie de redressement) ; - Valeur très volatile compte tenu de ses spécificités (endettement, risques sociaux, impact des éléments exogènes tels que le prix du carburant...) ; - Activité directement liée au trafic aérien, et donc à la conjoncture, aux flux touristiques, à la confiance des voyageurs, aux intempéries, et au climat général (troubles géopolitiques, guerres, craintes d'attentats, épidémies) ; - Momentum sur le titre alimenté par la mise en place du plan Transform 2015 ; - Autre impératif : accélération des réformes structurelles (repositionnement sur le court-moyen courrier et le long courrier, optimisation du fonctionnement des services en aéroports et des escales, accélération de la transformation du cargo, développement de la maintenance et de l'entretien d'avions) ; - A suivre également la stratégie de développement des recettes auxiliaires (excédents de bagages, option d'un délai de réflexion avant la confirmation d'un achat de billet, surclassement, repas amélioré) ; - Restructurations structurelles indispensables pour espérer participer à une prochaine vague de consolidation sectorielle.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Association Internationale des Transports Aériens (Iata) table pour cette année sur un profit cumulé de 4,1 milliards de dollars (5 fois moins qu'en 2010) pour les compagnies aériennes dans le monde. Parmi elle, les compagnies nord-américaines devraient enregistrer un profit de 1,9 milliard de dollars. De même les compagnies d'Asie-Pacifique devraient engranger des profits de 2,3 milliards de dollars. En revanche les compagnies européennes devraient afficher des pertes de 1,2 milliard de dollars. L'Iata a multiplié par deux ses estimations de pertes depuis mars. Cette tendance souligne l'essoufflement du modèle des compagnies européennes traditionnelles (Legacy). Pour l'année prochaine l'Iata estime que la progression des bénéfices au niveau mondial devrait quasiment doubler par rapport à 2012, à 7,5 milliards de dollars. FTB/ACT/