EDF : les véhicules hybrides permettent une économie de 46% de carburant

11/04/2013 - 18:00 - Option Finance

(AOF) - Toyota, EDF, la Ville et la Communauté urbaine de Strasbourg ont conclu le programme de démonstration de Véhicules Hybrides Rechargeables (VHR) lancé le 27 avril 2010. Après trois ans d'utilisation, les trois partenaires ont livré les conclusions finales des données recueillies à travers ce projet à grande échelle destiné à rassembler des enseignements sur l'utilisation en conditions réelles des VHR de Toyota ainsi qu'à stimuler le développement d'un réseau d'infrastructures de charge dédiées. Par comparaison à un véhicule essence de taille similaire, il apparaît que l'économie de carburant moyenne s'établit à 46% avec une fréquence de 1,1 recharge quotidienne. L'étude révèle également qu'une réduction de près de 70% de la consommation de carburant est possible lorsque le véhicule est rechargé plus fréquemment, en moyenne 1.6 fois par jour, ce qui représente une économie de 1 400 euros en frais d'utilisation annuels. Le coût moyen d'un plein d'électricité est d'environ 30 centimes d'euros TTC.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader européen de l'électricité, dans les ventes, la production et le parc installé. Positions stratégiques au Royaume-Uni, en Allemagne et en Italie ; - Hausse de la demande énergétique mondiale, notamment pour l'électricité issue du nucléaire ; - Prix de revient très compétitif grâce aux réacteurs nucléaires ; - Stratégie du " mix génération " renforcée avec l'acquisition du solde du capital d'EDF EN, filiale spécialisée dans les énergies renouvelables ; - Capacité à faire supporter par le consommateur le déficit des fonds de retraite qui nécessite des provisions élevées ; - Politique généreuse de distribution des dividendes maintenue au titre de 2012.

Les points faibles de la valeur

- Activité très encadrée par les autorités publiques ou réglementaires, limitant les marges de manoeuvre en termes de prix notamment. En France, fixation des prix de l'électricité par l'Etat, encadrement de l'activité par la loi Nome (libre concurrence et obligation de revente du quart de la production d'électricité nucléaire aux autres acteurs, à un prix " ARENH " d'accès régulé à l'électricité nucléaire historique, recommandé par l'Autorité réglementaire, dite CRE) ; - Faible visibilité sur les conséquences des " stress tests " réalisés sur le parc nucléaire du groupe et plus généralement sur le niveau des investissements post-Fukushima nécessaires (dépenses de maintenance, durée de vie des centrales, fermeture de certains sites...) ; - Dérapages dans le chantier de construction du réacteur nucléaire nouvelle génération EPR à Flamanville, tant dans la livraison (quatre ans de retard) et dans les prix (surcoût de 5 milliards d'euros pour une facture finale de 8,5 milliards) ; - Mésentente depuis plus de deux ans avec Areva, premier fournisseur d'EDF lui-même premier client du producteur de nucléaire ; - Cours très éloigné du cours d'introduction de 32 euros en 2005.

Comment suivre la valeur

- Attente pour l'été 2013 des recommandations de l'Autorité de sûreté nucléaire sur les investissements de court terme post-Fukushima, qui risqueraient de déséquilibrer une situation financière un peu tendue ; - Incertitudes sur le redressement de la rentabilité de la filiale italienne Edison, dépendante des contrats long terme de gaz ; - Risques de retard dans le programme britannique de construction de 4 centrales à réacteurs EPR ; - Le secteur des " utilities " (producteurs et distributeurs d'eau, de gaz et d'électricité) est passé d'un statut boursier " défensif " à un statut " à risque ", en raison de l'alourdissement des pressions fiscales partout en Europe.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Certains analystes ne sont pas confiants pour le secteur européen des "Utilities", en particulier pour les groupes exposés aux prix de l'énergie, comme GDF Suez. De même, l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings a indiqué que, si les entreprises de la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) bénéficiaient d'une perspective globalement stable en matière de notation pour 2013, la perspective est toutefois négative pour le secteur des services aux collectivités. Ce secteur devrait demeurer sous pression en 2013 car, au sein de l'Union européenne, les contraintes réglementaires seront renforcées. La directive sur l'efficacité énergétique va contraindre les intervenants à contribuer à la baisse de la consommation à hauteur de 1,5 % par an à compter de 2014. FTB/ACT/