Analyse clôture AOF France / Europe - Mauvais début de semaine à cause de l'économie

15/04/2013 - 18:01 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont débuté cette semaine sur une note négative, pénalisés par des statistiques économiques décevantes en Chine et aux Etats-Unis. La croissance chinoise et l'indice de la Fed de New-York sont ressortis en dessous des attentes. L'inquiétude des investisseurs sur la croissance mondiale a touché en particulier les valeurs cycliques. A Paris, Publicis a chuté de 5,17% après avoir annoncé par anticipation une croissance organique décevante. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 0,50% à 3710,48 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,5% à 2 404,65 points. Sur le plan des valeurs européennes, Hennes & Mauritz (H&M) a cédé 0,39% à 228 couronnes suédoises à la Bourse de Stockholm. Le deuxième distributeur de vêtements au monde a vu ses ventes chuter en mars en raison d'une météo défavorable. Les ventes totales ont reculé de 4% le mois dernier. Un repli supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur une baisse de 2%. Les ventes dans les boutiques ouvertes depuis plus d'un an ont chuté de 12%, contre un consensus de -11,2%. A Paris, L'action Publicis a chuté de 5,17% à 51,56 euros, soit la plus forte baisse de l'indice CAC 40, après la publication prématurée d'une croissance organique décevante au premier trimestre. Sur les trois premiers mois de l'année, Publicis a réalisé un revenu de 1,563 milliard d'euros, en hausse de 7,6%, dont 1,3% en organique. Sa faiblesse s'explique par l'important ralentissement en Europe, où le groupe a enregistré un revenu en baisse de 6,5% en organique. Même si 2013 commence sur une note morose, Publicis a confirmé aujourd'hui qu'il anticipait une croissance organique supérieure à celle de 2012, où elle s'était élevée à 2,9%. " Les objectifs internes du groupe sont compris dans une fourchette de 3,2% à 3,6% ", a précisé Publicis. Lagardère a annoncé ce matin avoir reçu 2,283 milliards d'euros après avoir cédé sa participation de 7,35% du capital d'EADS faisant ressortir une plus-value, nette d'impôt et des frais de transaction, de 1,8 milliard d'euros. Cette annonce n'a guère suscité d'émotion à la Bourse de Paris, le titre a fini en recul de 0,58% à 28,07 euros, en ligne avec le CAC 40. L'opération de cession, lancée mardi dernier, a été réalisée par voie de placement privé auprès d'investisseurs et avec constitution accélérée d'un carnet d'ordres.

Les chiffres macroéconomiques

La zone euro a enregistré un excédent commercial de 10,4 milliards d'euros en février 2013, comparé à +1,3 milliard d'euros en février 2012. Elle avait enregistré un déficit de 4,7 milliards d'euros au mois de janvier 2013, contre un déficit de 9,2 milliards d'euros en janvier 2012. En février 2013 par rapport à janvier 2013, les exportations corrigées des variations saisonnières ont augmenté de 0,1%, tandis que les importations ont diminué de 2,1%. L'indice "Empire State" de la Fed de New York s'est établi à 3,05 en avril après 9,24 en mars. Les économistes visaient en moyenne 5, selon Briefing.com. Cet indice mesure la production manufacturière de la région de New York. Toujours aux Etats-Unis, l'indice NAHB du sentiment des promoteurs immobiliers s'est de nouveau dégradé au mois d'avril à 42 contre 44 en mars alors que les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne une légère remontée à 45. Il s'agit de son plus bas niveau depuis octobre. A la clôture, l'euro cède du terrain face au dollar à 1,3087.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5