(AOF / Funds) - L'année 2012 a vu les taux européens des pays les mieux notés de la zone euro à un niveau jamais atteint : 1,92% pour la dette française à 10 ans en décembre, souligne Neuflize OBC. 2013 a commencé avec une remontée homogène des taux sur ces pays les mieux notés du fait de la réallocation de nombreux investisseurs vers les pays périphériques. Le résultat des élections en Italie a enrayé ce mouvement. Néanmoins, ce regain d'incertitude politique n'a pas engendré de dégradation marquée du sentiment des investisseurs sur l'ensemble de la zone euro, ni même sur les pays dits " périphériques " de la zone. Le risque systémique a nettement diminué et aucun durcissement de la politique monétaire n'est à envisager à horizon proche. Ainsi, bien qu'à court terme les taux des pays les mieux notés (autant sur la dette souveraine que sur le crédit des entreprises de très bonne qualité " Investment Grade ") devraient rester proches de leurs plus bas, la tendance à la remontée pourrait reprendre dans les prochains mois. Les fondamentaux économiques traditionnellement vecteurs de l'évolution des rendements obligataires, telles que la croissance et l'inflation, ainsi que les anticipations de la politique monétaire reprendront leurs droits. C'est pourquoi Neuflize OBC préconise de maintenir des durations faibles dans les portefeuilles, voire de prendre des profits sur la partie longue de la courbe du segment " Investment Grade ". En revanche, les segments des entreprises de qualité intermédiaire (Crossover) et de qualité spéculative (High Yield) restent toujours attractifs malgré leur récente appréciation significative, du fait de leur plus forte corrélation aux marchés d'actions et aux perspectives de croissance. Toutefois, la sélectivité reste de rigueur : l'univers reste très disparate, et malgré un environnement de faibles taux de défaut, toutes les dettes d'entreprises ne sont pas adaptées à un portefeuille patrimonial. AUT/ALO