KERING (PPR) : attribution d'actions Fnac et cotation sur NYSE Euronext

17/04/2013 - 18:19 - Option Finance

(AOF) - Dans le prolongement du principe annoncé le 9 octobre 2012, le Conseil d'administration de Kering (ex-PPR) a validé à l'unanimité la mise en Bourse de Groupe Fnac par distribution d'actions Groupe Fnac aux actionnaires de Kering. L'opération de mise en Bourse du distributeur de biens culturels et de loisirs a reçu l'avis des instances représentatives du personnel de Groupe Fnac et de PPR SA. A l'occasion de l'Assemblée générale ordinaire et extraordinaire du 18 juin 2013, Kering proposera ainsi de distribuer à ses actionnaires, à titre de solde (un acompte sur dividende de 1,50 euro en numéraire ayant été mis en paiement le 24 janvier 2013), un complément de dividende en numéraire de 2,25 euros ainsi qu'un dividende complémentaire en actions Groupe Fnac à hauteur de 1 action Groupe Fnac pour 8 actions Kering détenues. Dans ce cadre, le groupe de luxe distribuera à ses actionnaires un maximum de 15 764 588 actions Groupe Fnac, représentant un peu moins de 95 % du capital à la date de détachement. Pour les actionnaires de Kering, l'attribution d'actions Groupe Fnac aura la nature d'une distribution de dividendes sur le plan fiscal. Les droits d'attribution d'actions Groupe Fnac et les actions Groupe Fnac feront l'objet d'une demande d'admission aux négociations sur le marché réglementé de NYSE Euronext à Paris.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'un des leaders mondiaux dans la mode et les accessoires, avec deux grandes divisions, d'une part le luxe porté par les marques mondiales Bottega Venetta, Boucheron, Gucci, Sergio Rossi et Yves Saint-Laurent, d'autre part le " Sport & Lifestile ", essentiellement avec le groupe Puma; - Accélération du recentrage stratégique sur l'équipement de la personne depuis l'automne 2012 et revalorisation boursière à attendre ; - Portefeuille d'activités composé de marques mondiales puissantes (Gucci, Puma...) renouvelé par des acquisitions à fort potentiel (Stella McCartney, Alexander McQueen, Brioni...) ; - Bonne implantation de Gucci (67% du CA du pôle luxe) dans les pays émergents et taux de notoriété spontanée très élevé ; - Forte croissance des marques YSL et Bottega Veneta ; - Gestion rigoureuse de l'image des marques ; - Diminution de l'endettement facilitant la croissance externe, notamment dans l'équipement pour l'homme, représenté par Brioni aujourd'hui.

Les points faibles de la valeur

- Projet de cotation en Bourse de La Fnac (courant 2013) jugé audacieux par les analystes (CA et marges de la Fnac au plus bas) ; - Pas encore considéré comme un " pure player " du luxe : décote de conglomérat appliquée.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à la consommation, elle-même liée au moral des ménages ; - Activité Luxe sensible à l'évolution du dollar et du yen ; - Avenir de la branche distribution, avec Redcats et, surtout Fnac ; - Stratégie de développement de Puma que mènera la future équipe de direction, en place au printemps 2013 ; - Catalyseur boursier : finalisation du recentrage, acquisition structurante et/ou un rachat des minoritaires de Puma à terme ; - Valeur non opéable, le holding familial Artémis contrôlant 40,6 % du capital et 55,1 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Selon les données de la Fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé (Procos), l'activité du commerce spécialisé s'est fortement repliée au mois d'octobre 2012, avec une baisse mensuelle de 4,4% (par rapport à 2011), à périmètre comparable. La consommation des ménages a été pénalisée par les annonces gouvernementales de hausses d'impôts et les destructions d'emplois. Aucun secteur d'activité n'a été épargné. Ce sont les moyennes surfaces des parcs d'activités commerciales qui ont le plus souffert avec une baisse d'activité de 6,4%, suivis des centres commerciaux de périphérie (-4,7%). En centre-ville, les boutiques ont mieux résisté, avec un recul de 2,1% en galerie marchande et de 2,4% en rez-de-chaussée d'immeuble. Au final, alors que le troisième trimestre 2012 marquait une stagnation du commerce spécialisé, le quatrième trimestre a débuté par une rechute du marché. Sur dix mois l'activité a diminué de 0,8%. Le contraste est saisissant avec le commerce en ligne qui a continué de bien se porter au troisième trimestre. Les ventes ont bondi de 21 % à 11 milliards d'euros, selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD). Dans un contexte difficile, la Fevad maintient ses prévisions de croissance de 45 milliards d'euros pour 2012 et de 72 milliards d'ici à 2015. FTB/ACT/