CARREFOUR : croissance organique de 1,9% au premier trimestre

18/04/2013 - 08:43 - Option Finance

(AOF) - Carrefour a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 20,8 milliards d'euros, en hausse de 1,3% à changes constants, et de 1,9% en organique. Le consensus Reuters est de 20,9 milliards. " L'impact des changes sur le trimestre est négatif à hauteur de 2,6%, du fait de la dépréciation significative des monnaies brésilienne et argentine ", a précisé le premier distributeur français. Hors essence, la croissance organique a atteint 2%. En France, Carrefour a réalisé un chiffre d'affaires de 9,285 milliards d'euros, en recule de 0,1% en organique (-0,3% hors essence). Les ventes des Hypermarchés en organique sont en baisse de 1,2% (-1,8% hors essence) comprenant un effet calendaire négatif estimé à -1,4%. La croissance des ventes alimentaires se poursuit ce trimestre. Ils reculent de 2,9% en comparable et hors essence. Le chiffre d'affaires des Supermarchés est stable (+0,1% en organique) et en hausse de 0,9% en organique hors essence. Les ventes réalisées auprès des franchisés poursuivent leur progression ce trimestre. La croissance organique de la Proximité et des autres formats s'établit à +4,6%. A l'international, Carrefour a réalisé un chiffre d'affaires de 11,55 milliards d'euros, en progression organique de 3,5% (+3,6% hors essence). Les ventes organiques sont en baisse de 2,6% en Europe, y compris un effet calendaire estimé à -0,7% au premier trimestre. Les effets de changes sont quasiment neutres. Les ventes sont en hausse de 13,9% à changes constants en Amérique latine et de 14% en organique, y compris un effet calendaire négatif estimé à 0,5%. L'effet défavorable des taux de change s'est accéléré ce trimestre et s'établit à -14,1% en raison de la dépréciation du real brésilien et du peso argentin par rapport à l'euro. Les ventes en organique en Asie sont globalement stables, y compris un effet calendaire positif estimé à 0,8%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier distributeur européen et deuxième mondial avec trois grands marchés, l'Europe, l'Amérique latine et l'Asie ; - Retour à la stratégie historique du distributeur en 2012 sous l'impulsion de la nouvelle direction avec Georges Plassat à la présidence et Noël Prioux en charge des activités France ; - 3 grands axes stratégiques : décentralisation (redonner du pouvoir au directeur de magasins) ; différenciation (disparition possible du nom Carrefour des supermarchés et des magasins de proximité) ; focalisation des investissements sur un nombre plus limité de pays et discipline d'arbitrage entre actifs ; - Retour à la croissance des ventes en France en fin d'année grâce à la simplification de l'offre et à une politique de promotions et de baisses ciblées des prix ; - Poursuite du dynamisme en Amérique latine.

Les points faibles de la valeur

- Des parts de marché en France encore inférieures au passé ; - Erosion du chiffre d'affaires en Europe hors France ; - Manque de visibilité en Chine ; - Rentabilité à un plus bas historique en France ; - Part encore élevée de la France qui pèse plus de la moitié du chiffre d'affaires tandis que celle des pays émergents reste plus faible que celle de Casino ; - Endettement toujours élevé qui bloque le développement ; - Absence de stratégie Internet ; - Méfiance des investisseurs après une succession d'avertissements sur résultats.

Comment suivre la valeur

- Baisse du pouvoir d'achat des consommateurs dans les pays européens où Carrefour est présent (Belgique, Espagne, France et Italie). Elle commence à impacter les achats de produits alimentaires auparavant peu cycliques ; - Attente d'une meilleure visibilité sur la stratégie à long terme du groupe, notamment à l'étranger, en matière de cessions d'actifs et de développement sur Internet ; - Sensibilité aux cours des matières agricoles et, plus ponctuellement, aux crises alimentaires (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique) ; - Risque d'une dévaluation du peso argentin ; - Cotation éventuelle d'une part minoritaire de l'enseigne brésilienne Atacadao, également présente en Colombie et au Maroc ; - Valeur de retournement, le statut de valeur défensive sera long à retrouver.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

D'après l'institut de recherche Kantar Worldpanel, les hard-discounters comme Aldi, Lidl, Dia, Netto ou Leader Price, ont subi une érosion de leur part de marché globale de 14% en 2009 à 12,9% en octobre dernier. Dans un contexte de crise, le hard-discount et ses prix bas devrait pourtant être plébiscité par les consommateurs. Or cette année les professionnels assistent plutôt à un retour vers les marques nationales et à un attrait pour les produits alimentaires associés à un vrai plaisir. Le hard-discount doit donc se réinventer et les distributeurs proposent aujourd'hui de plus en plus de grandes marques. Ces acteurs conservent néanmoins de fortes positions sur notre territoire. Ils regroupent 4700 magasins et sont fréquentés par 71% des ménages. FTB/ACT/