CASINO : croissance organique de 2,5% au premier trimestre

18/04/2013 - 18:10 - Option Finance

(AOF) - Casino a réalisé au premier trimestre 2013 un chiffre d'affaires de 11,7 milliards d'euros, en hausse de 33,7% notamment grâce à la consolidation par intégration globale de GPA au Brésil. La croissance organique s'établit à 2,5% (+1,5% en incluant l'essence et le calendaire), a indiqué le grand distributeur. En France, la croissance organique s'établit à -3,4% hors essence et hors calendaire avec un total des ventes de 4,315 milliards, dans un contexte de consommation morose où Casino a poursuivi sa politique de baisses de prix initiée au dernier trimestre 2012. L'international affiche une croissance organique de 8,3% hors essence et calendaire. Au global, les ventes de l'International sont en hausse de 73,6% à 7,366 milliards d'euros grâce notamment à la consolidation en intégration globale de GPA depuis le deuxième semestre 2012 et en dépit d'un effet change défavorable principalement lié à la dépréciation du real. Les ventes totales de l'International ont représenté 63% du chiffre d'affaires du groupe sur la période contre 49% au premier trimestre 2012.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Participation majoritaire dans toutes ses filiales de distribution ; - Taille critique acquise dans un nombre de pays limité, d'où une bonne rentabilité des activités internationales ; - Focus sur les pays émergents (plus de 40% du CA) : position de numéro 1 ou 2 au Brésil, en Colombie, au Vietnam et en Thaïlande ; - Absent des pays européens, en dehors de la France. Faible sensibilité à une consommation durablement faible sur le Vieux Continent ; - Croissance organique sensiblement supérieure à celle de ses concurrents ; - Immobilier également au coeur de la stratégie, via sa filiale cotée Mercialys.

Les points faibles de la valeur

- Groupe encore perçu comme fortement positionné en France malgré son développement rapide dans les Emergents. Pénalisé du coup par les facteurs d'incertitude sur le marché français : consommation en berne, prix élevé des marques nationales dans certaines enseignes, absence de taille critique en hypermarchés, vive concurrence en hard discount ; - Hard discount touché de plein fouet par la crise ; - Recentrage du groupe sur la proximité et les émergents pas encore pris en compte dans la valorisation boursière.

Comment suivre la valeur

- Décote moyenne de 10% par rapport aux autres acteurs du secteur malgré profil défensif au sein du secteur ; - Catalyseurs boursiers : performances du groupe sur son marché domestique et confirmation du redressement de Leader Price ; - Consommation de produits alimentaires traditionnellement peu cyclique mais changement des habitudes de consommation ; - Forte sensibilité aux crises alimentaires (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique) ; - A suivre, stratégie dans le non-alimentaire dans les centres-villes au travers de petites surfaces. Magasin test à Paris.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

D'après l'institut de recherche Kantar Worldpanel, les hard-discounters comme Aldi, Lidl, Dia, Netto ou Leader Price, ont subi une érosion de leur part de marché globale de 14% en 2009 à 12,9% en octobre dernier. Dans un contexte de crise, le hard-discount et ses prix bas devrait pourtant être plébiscité par les consommateurs. Or cette année les professionnels assistent plutôt à un retour vers les marques nationales et à un attrait pour les produits alimentaires associés à un vrai plaisir. Le hard-discount doit donc se réinventer et les distributeurs proposent aujourd'hui de plus en plus de grandes marques. Ces acteurs conservent néanmoins de fortes positions sur notre territoire. Ils regroupent 4700 magasins et sont fréquentés par 71% des ménages. FTB/ACT/