VINCI désigné attributaire pressenti pour le remplacement des 29 barrages manuels de l'Aisne et de la Meuse

19/04/2013 - 18:22 - Option Finance

(AOF) - Vinci a été désigné par Voies Navigables de France (VNF) attributaire pressenti d'un contrat de partenariat pour le remplacement de 29 barrages manuels sur l'Aisne et la Meuse et la réalisation des équipements associés. Le contrat, d'une durée de 30 ans à compter de sa signature, porte sur la conception, le financement, la construction, puis l'exploitation, la maintenance et le gros entretien renouvellement (GER) de 29 barrages automatisés et de leurs équipements associés. Il comprend également la déconstruction des barrages à remplacer, ainsi que la remise à niveau, l'exploitation, la maintenance et le GER de 2 barrages déjà automatisés. En outre, il est prévu d'équiper plusieurs de ces barrages en microcentrales de production d'hydroélectricité. La période de construction incluant les études et démarches administratives s'étalera sur moins de 7 ans. Les travaux seront réalisés par un groupement constructeur mené par VINCI Construction France, représentée par ses sociétés EMCC (mandataire), Tournaud, GTM Lorraine, CBR TP, comprenant des PME locales. L'exploitation et la maintenance seront réalisées par une entité dédiée détenue majoritairement par VINCI Concessions. Le projet, qui constitue un élément majeur de la modernisation des infrastructures fluviales confiées à VNF, représente un investissement total de près de 270 millions d'euros. Il s'inscrit totalement dans le cadre d'objectifs de performance environnementale (continuité écologique et production d'hydroélectricité).

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'un des leader mondiaux du BTP et des concessions avec une forte présence à l'international (près de 40 % du chiffre d'affaires), notamment dans le " contracting " au Royaume-Uni et en Afrique, dans la construction en Asie, dans les routes et l'énergie en Allemagne; - Complémentarité entre le BTP et les concessions; - Excellente visibilité et forte génération de cash flows pour l'activité concession ; - Bonne diversification du portefeuille de PPP (partenariat public-privé) /concessions entre autoroutes, parkings et aéroports ; - Modèle de la concession/PPP conforté par la crise de la dette ; - Rendement du titre sécurisé par la récurrence du cash-flow.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité au ralentissement économique en France et en Europe et à la montée de la pression fiscale ; - Sensibilité du trafic autoroutier à la hausse du prix de l'essence et au pouvoir d'achat en Europe, avec des perspectives moroses pour 2013 ; - Incertitudes sur le financement des collectivités locales et retard dans le décollage des partenariats public-privé (PPP) en raison des contraintes budgétaires des états européens ; - Assimilation hâtive de Vinci par les marchés financiers à une valeur de l'économie régulée, secteur actuellement en berne en Bourse ; - Sensibilité de la valeur à la problématique de financement des collectivités locales françaises.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité du chiffre d'affaires Concession à la croissance du trafic de véhicules (notamment de celle des poids lourds, plus sensible aux cycles économiques) ; - Incertitudes autour du rôle de la future Agence française de financement des collectivités locales ; - Réussite de l'intégration d'ANA, concessionnaire aéroportuaire portugais ; - Maintien du statut boursier de valeur défensive et protectrice contre l'inflation (indexation des tarifs des péages à l'inflation) ; - A surveiller, le concept de " projects bonds " (emprunts obligataires destinés au financement de projets d'infrastructure notamment).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - BTP

La mauvaise conjoncture a un impact direct sur l'emploi dans le btp. Selon une étude menée par le cabinet KPMG, seules 18% des entreprises du secteur envisagent des embauches d'ici septembre 2013. En 2011 elles étaient 23% à compter embaucher et 28% en 2010. Parmi les entreprises qui n'envisagent pas de recruter 11% souhaitent réduire leurs effectifs (contre 9% en 2011). Si les acteurs pâtissent d'une hausse du prix des matières premières, ils vont devoir également affronter un relèvement de la TVA (de 7% à 10%) pour les travaux de rénovation des bâtiments, en janvier 2014. Selon la Fédération Française du Bâtiment cette mesure devrait entraîner la perte d'au moins 20000 emplois dans le secteur en augmentant les prix dans un contexte difficile. FTB/ACT/