SAFRAN relève ses prévisions 2013

23/04/2013 - 08:21 - Option Finance

(AOF) - Safran a publié un chiffre d'affaires trimestriel en forte hausse et a relevé ses perspectives pour l'exercice en cours, soutenu par l'activité aéronautique. Le chiffre d'affaires ajusté s'est établi à 3,404 milliards d'euros, en hausse de 9,5% et de 9,6% en croissance organique, sur les trois premiers mois de l'année. L'activité de Propulsion aéronautique et spatial a crû de 15,5%, celle des équipements aéronautique, de 4,6% et l'activité de Sécurité s'est appréciée de 3,6%. Seule, l'activité de Défense a accusé un recul de 1%. Les perspectives de chiffre d'affaires pour l'exercice 2013 sont revues à la hausse suite à la tendance du premier trimestre et à l'intégration de Goodrich Electrical Power Systems (GEPS) à compter du 1er avril 2013. Safran prévoit une hausse de son chiffre d'affaires ajusté de l'ordre de 7% (contre 5 % auparavant). La progression de son résultat opérationnel courant ajusté devrait être proche de 15%. Le cash flow libre devrait représenter près de 40% du résultat opérationnel courant ajusté. Dans le sillage de cette publication, Safran a annoncé avoir signé un accord définitif pour l'achat de la participation de Rolls‑Royce dans le programme commun de la turbine d'hélicoptère RTM322.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Equipementier aéronautique (80 % des ventes) issu de la fusion Snecma-Sagem, organisé en quatre divisions : propulsion, équipement aéronautique, défense et sécurité ; - Stratégie de croissance claire : renforcement et développement de ses leaderships dans la propulsion, les équipements aéronautiques et la sécurité (marché peu cyclique avec une croissance à 2 chiffres) à travers un effort d'innovation significatif et croissance externe ciblée, avec par exemple les activités de systèmes électriques de Goodrich acquises en 2012 ; - Partenariat historique (jusqu'en 2040) avec GM sur le moteur CFM, leader sur son segment et donc catalyseur de croissance ; - Récurrence du chiffre d'affaires sur les moteurs de seconde génération avec le passage en atelier de maintenance et forte demande à venir de pièces détachées ; - Hausse des investissements en R&D (deuxième plus grand nombre de dépôts de brevets par une société en France en 2012) et en capacité de production ; - Visibilité des résultats futurs, cash flows récurrents élevés, situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Manque de taille critique, face à l'éventuelle émergence d'un géant EADS-BAE; - Possible impact des plans de rigueur en Europe sur les dépenses militaires et les programmes transnationaux ; - Retard accumulé par le programme A400M (avion militaire d'Airbus) et difficultés techniques du B787 de Boeing ; - Pressions sur les besoins en fonds de roulement provoquées par les retards de paiement des administrations.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à l'évolution du secteur aéronautique civil et militaire ; - Capacité de résistance sur les prix lors des négociations tarifaires avec les constructeurs aéronautiques ; - Annonces de commandes lors du Salon annuel du Bourget en juin ; - Sensibilité aux projets de consolidation du secteur européen - projet avorté de fusion entre EADS et BAE, négociations pour des échanges d'actifs avec Thales ; dossier Zodiac... ; - Valeur " dollar " non opéable, l'Etat détenant 30,2 % des titres, devant les salariés, avec 16 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

Airbus estime que la Chine sera le premier marché aérien mondial en 2031, devançant ainsi les Etats-Unis. A cette date la Chine devrait représenter 10,4% du trafic mondial. La Chine ne représente pas seulement un formidable potentiel pour les avionneurs. Elle constitue également un défi car le constructeur aéronautique chinois AVIC (China Aviation Industry Corporation) va investir 10 milliards de yuans (1,25 milliard d'euros) dans le développement d'un moteur de pointe. Cet évènement, qui représente une menace pour un acteur comme Safran, souligne la volonté de ce pays de devenir une grande puissance aéronautique. Comac, filiale d'AVIC, se positionne déjà clairement comme le concurrent d'Airbus et Boeing en lançant le C919, un appareil moyen-courrier, à l'horizon 2016. FTB/ACT/