ESSILOR : faible croissance de l'activité au premier trimestre

25/04/2013 - 08:48 - Option Finance

(AOF) - Au 31 mars 2013, le chiffre d'affaires consolidé d'Essilor International s'est établi à 1,276 milliard d'euros, en hausse de 2,1% hors effet de change ou 0,5% à données publiées. Sur la période, le numéro un mondial de l'optique ophtalmique a été affecté par la baisse du nombre de jours de facturation partout dans le monde. Cet effet a été particulièrement sensible en Europe et en Amérique latine. Globalement, l'impact négatif sur la croissance du chiffre d'affaires est estimé à 1,9%. Le groupe a également pâti d'une base de comparaison très défavorable. Le premier trimestre 2012 (croissance en base homogène à 8,5 %) avait bénéficié de l'apport de plusieurs contrats commerciaux aux Etats-Unis et en Europe, ainsi que de volumes exceptionnels en Europe et en Asie-Océanie. Essilor a confirmé ses objectifs de croissance de chiffre d'affaires supérieure à 7% (croissance en base homogène plus acquisitions organiques) et de maintien d'un niveau de rentabilité élevé.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Adoption très forte de chaque lancement par les opticiens ; - Deux nouveaux piliers stratégiques : conquête du milieu de gamme et pénétration du marché des lunettes pré-montées ou " readers ". Croissance deux fois supérieure à celle du " haut de gamme " ; - Développement dans les Emergents par " maillage " au travers de partenariats ; - Structure financière extrêmement solide.

Les points faibles de la valeur

- Valeur toujours à ses plus hauts historiques. Rareté des points d'entrée ; - Faible rendement (inférieur à 2%). - Très forte exigence des investisseurs sur les perspectives de croissance ; - Présence encore trop faible dans les pays émergents ; - Essor de la chirurgie ophtalmologique.

Comment suivre la valeur

- Valeur de croissance défensive (achat de lunettes pouvant être reporté mais pas annulé) ; - Apparenté au marché de la santé ; - Soumis aux effets de change : part importante du CA en dollar ; - A surveiller, les acquisitions, notamment dans les pays émergents ; - Groupe théoriquement opéable (détenu à plus de 90% par le public). Opération hostile rendue difficile par une valorisation élevée en Bourse.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

Les réductions d'effectifs sont toujours d'actualité pour les géants du secteur. L'américain Colgate-Palmolive (marques Colgate, Tahiti Douche, Paic, Ajax ...) souhaite réduire de 6% le nombre de ses salariés dans le monde d'ici fin 2016. Cette décision va entraîner la suppression de près de 2300 postes (sur un total de 38600). Son compatriote Kimberly-Clark a annoncé des suppressions d'emploi comprises entre 1300 et 1500 postes en Europe, où il va se désengager de l'activité couches-culottes, excepté en Italie et Europe orientale. Le groupe va fermer ou céder cinq usines en Europe. L'entreprise cherche à accroître sa rentabilité et à recentrer ses ressources et ses investissements sur ses marchés les plus solides où se trouvent des opportunités de croissance. Quant au leader mondial des biens de consommation, Procter & Gamble, après avoir annoncé 5700 suppressions d'emplois, soit 10% de son effectif d'ici à juin 2013, il prévoit désormais une baisse de 2% à 4% supplémentaires par an sur les exercices fiscaux 2014 à 2016. Il vise à 'atteindre les objectifs d'économies, chiffrés à 10 milliards de dollars sur quatre ans. FTB/ACT/