SANOFI : résultats positifs pour l'Aubagio

25/04/2013 - 09:42 - Option Finance

(AOF) - Sanofi et sa filiale Genzyme ont annoncé les premiers résultats positifs de l'essai TOPIC consacré à Aubagio (tériflunomide). Cet essai avait pour but de déterminer si l'instauration précoce d'un traitement par Aubagio chez des patients présentant leurs premiers symptômes neurologiques évocateurs d'un syndrome clinique isolé (SCI) pouvait empêcher ou retarder l'installation d'une sclérose en plaques (SEP) cliniquement définie. Le syndrome cliniquement isolé correspond à un premier événement clinique présentant les caractéristiques évocatrices de la SEP. Il se manifeste habituellement chez les jeunes adultes et évolue souvent vers une sclérose en plaques cliniquement définie. Dans l'essai Topic, les patients qui ont reçu Aubagio 14 mg et 7 mg ont été significativement moins susceptibles de développer une sclérose en plaques cliniquement définie, caractérisée par la survenue d'une deuxième poussée clinique (critère d'évaluation principal) que les patients traités par placebo. Les résultats complémentaires, y compris ceux se rapportant aux critères d'évaluation secondaires et tertiaires, seront présentés dans le cadre d'un prochain congrès scientifique. Chez les patients traités par Aubagio 14 mg, une réduction de 43% du risque d'évolution vers une sclérose en plaques cliniquement définie a été observée au cours des deux ans de l'étude, par rapport au placebo. Chez les patients traités par Aubagio 7 mg, une réduction de 37% du risque d'évolution vers une sclérose en plaques cliniquement définie a été observée au cours des deux ans de l'étude, par rapport au placebo.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Quatrième groupe pharmaceutique mondial, numéro un en Europe ; - Bonne diversification entre les marchés du vaccin, du diabète, de la médecine sans prescription, des produits innovants et de la santé animale, et avec un renforcement dans les maladies rares grâce au rachat de Genzyme en 2011 ; - Implantation mondiale équilibrée entre l'Europe et les Etats-Unis (29 % des facturations), les économies émergentes (32 %) et le reste du monde ; - Facteurs de croissance structurelle : vieillissement de la population, accès plus large aux services de santé dans le monde et amélioration de l'assurance-maladie aux Etats-Unis ; - Stratégie axée sur la réduction de la dépendance à quelques molécules phares pour limiter l'exposition aux génériques ; - Développement, par croissance externe ciblée, sur des segments en plus forte croissance et moins risqués : médicaments sans prescription, vaccins, biotechnologie et génériques ; - Valorisation encore inférieure à celle de ses concurrents.

Les points faibles de la valeur

- Forte concurrence des génériques sur certains des produits phares et perte de brevets ; - Environnement réglementaire difficile : pression des autorités de santé pour réduire les coûts et barrières réglementaires plus importantes.

Comment suivre la valeur

- Valeur défensive et de croissance ; - Indicateurs à suivre : chiffre d'affaires généré par chaque médicament, durée de vie des brevets, résultats des études cliniques, évolutions réglementaires, décisions des autorités sanitaires sur un médicament, notamment celle de l'autorité américaine FDA sur l'antidiabétique Lyxumia, attendue pour la mi-2013 ; - Programme de réduction des coûts de production, essentiellement en Europe ; - Capital susceptible d'évoluer avec les retraits de L'Oréal (9 %) et Total (6 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Les perspectives ne sont pas très bonnes pour l'industrie pharmaceutique mondiale. La pression sur les prix s'accroit en Europe et les systèmes d'évaluation des médicaments deviennent plus exigeants. Le cabinet de conseil IMS estime que les trois quarts de la croissance du marché pharmaceutique viendront des pays émergents dans les cinq prochaines années, contre seulement 6% pour l'Europe et 17% pour les Etats-Unis. Cette croissance se réalisera essentiellement au profit des génériques. Le faible dynamisme du marché européen provient du contrôle des dépenses de médicaments mis en place dans les principaux pays, dont la France. Quant aux innovations, elles doivent être réalisées dans un cadre beaucoup plus contraignant. Les laboratoires devront donc financer des essais cliniques coûteux, à réaliser régulièrement après la commercialisation des molécules. FTB/ACT/