(AOF) - Vicat a fait état d'une hausse de ses ventes au premier trimestre caractérisée par le dynamisme de l'activité au Kazakhstan, en Turquie et aux Etats-Unis. Le chiffre d'affaires du producteur de ciment atteint 491 millions d'euros, en progression de 1,2% et de 2,7% à périmètre et taux de change constants. Le chiffre d'affaires de l'activité Ciment est en hausse de 3,1%, celui des activités Béton & Granulats progresse de 7,8%. En revanche, le chiffre d'affaires de l'activité Autres Produits & Services est en repli de 10,9%. Au cours du premier trimestre, le producteur de ciment constate une forte baisse des volumes en France, région qui a pâti de conditions météorologiques à nouveau défavorables sur la période et d'un environnement macro-économique et sectoriel difficile. De plus, ce trimestre a été marqué par un nouveau repli de l'activité en Egypte, compte tenu d'une situation sécuritaire difficile, même si certains signes d'amélioration se sont fait ressentir en mars. A l'inverse, Vicat souligne la montée en puissance des activités du groupe en Inde et au Kazakhstan ainsi que le rebond sensible des volumes de vente aux Etats-Unis et en Turquie. L'environnement prix est globalement favorable sur l'ensemble des régions, à l'exception essentiellement de l'Inde et de l'Afrique de l'Ouest, précise par ailleurs Vicat. Au titre de 2013, le groupe s'attend à une nouvelle baisse des volumes en France mais s'est montré plus optimiste pour ses autres marchés où il attend une poursuite de l'amélioration de l'activité.
- Passé du statut d'opérateur local à celui d'acteur diversifié multi-régional ; - Rééquilibrage des actifs de production dans les zones de croissance (à70% dans les pays émergentes désormais). Très actif sur les marchés porteurs du pourtour méditerranéen et sur des marchés de niche comme le Kazakhstan ; - Réel savoir-faire en matière de développement par petites touches à l'international ; - L'un des outils de production les plus performants lui permettant notamment d'utiliser des énergies moins chères que ses concurrents ; - Niveau d'endettement très modéré.
Les points faibles de la valeur
- Encore 40% de l'activité en France ; - Exposé aux risques géopolitiques en raison de son implantation au Kazakhstan (9% du CA) et en Afrique-Moyen Orient (18% du CA) ; - Décote par rapport aux autres acteurs du secteur malgré de bons fondamentaux ; - Flottant faible (environ 30%) ; - Faible rendement ; - Pas de caractère spéculatif (capital verrouillé).
Comment suivre la valeur
- Valeur cyclique dépendant du secteur de la construction ; - Soumise à l'évolution du nombre des permis de construire et des mises en chantiers ; - A suivre la politique d'accroissement des capacités de production, pour faire face à la demande dans les pays émergents ; - Les investissements réalisés en Inde et au Kazakhstan et la montée en puissance de ces unités de production devraient désormais se traduire dans les résultats.
Construction - Matériaux
Selon l'agence de notation Fitch les conditions de marché restent difficiles pour les grands cimentiers, et les perspectives, incertaines. Toutefois elle considère que les effets des mesures de réduction de coûts devraient peu à peu porter leurs fruits, conduisant à une légère amélioration de la performance opérationnelle du secteur en 2013. Face à un marché européen en crise, les grands cimentiers misent sur les marchés émergents. Ainsi pour Ciments Français, l 'Amérique latine et l'Asie sont les seules zones de croissance. De plus les plans de restructuration sont parfois renforcés face aux difficultés qui perdurent sur le marché européen et à une inflation des coûts. HeidelbergCement a économisé sur neuf mois 241 millions d'euros contre un objectif annuel de 200 millions. FTB/ACT/