DASSAULT SYSTEMES : recul des ventes de nouvelles licences au premier trimestre

25/04/2013 - 10:21 - Option Finance

(AOF) - Dassault Systèmes perd 0,81% à 90,06 euros après avoir annoncé un recul de 2% à 114,4 millions d'euros de ses ventes de nouvelles licences à taux de change constant au premier trimestre. Ce chiffre est très surveillé car il est considéré comme un indicateur des futurs revenus de support et maintenance, qui sont très rentables. L'éditeur de logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur a été pénalisé par une base de comparaison défavorable et une conjoncture économique difficile. Pour autant, le groupe anticipe un retour à la croissance de ses ventes de nouvelles licences à partir du deuxième trimestre, prévoyant un rythme d'au moins 5% sur les neuf derniers mois de cette année, précise Reuters à l'issue de la conférence téléphonique du groupe. Au premier trimestre, Dassault Systèmes a réalisé un bénéfice par action de 0,78 euro, en hausse de 10%, et une marge opérationnelle de 29% sur une base non IFRS, c'est-à-dire hors éléments exceptionnels. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 488,8 millions d'euros, en augmentation de 7% à taux de change constants. Commentant cette publication, Thibault de Tersant, directeur financier du groupe, a déclaré : " " Nous sommes globalement satisfaits des résultats du premier trimestre, qui nous permettent de dégager une performance financière satisfaisante en dépit d'un environnement économique qui, comme prévu, s'est affaibli et malgré une base de comparaison élevée pour le chiffre d'affaires nouvelles licences ". Il a confirmé les objectifs 2013. Cette année, le groupe anticipe un chiffre d'affaires sur une base non-IFRS, en croissance de 5% à 7% à taux de change constant. Il devrait donc atteindre entre 2,07 et 2,10 milliards d'euros. Dassault Systèmes table également sur une marge opérationnelle d'environ 32%, à comparer avec 31,6% en 2012. Le bénéfice par action est, lui, attendu entre 3,45 et 3,60 euros. Pour le deuxième trimestre 2013, Dassault Systèmes cible un chiffre d'affaires non-IFRS d'environ 515 millions d'euros, en croissance d'environ 7% hors effets de change, une marge opérationnelle d'environ 29% et un bénéfice par action d'environ 0,80 euro.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Société visionnaire et bonne capacité à conjuguer innovation et acquisition de technologies ; - Plus de 60% du chiffre d'affaires des logiciels réalisés avec les recettes récurrentes de licences. C'est plus que ses concurrents ; - 60% du chiffre d'affaires est réalisé sur des segments à plus fort potentiel : l'environnement collaboratif (Enovia), l'usine numérique (Delmia), la simulation (Simulia), l'entrée de gamme (Solidworks) et plus récemment la 3D pour tous (3Dvia) ; - Diversification sur le segment des PME, vers de nouveaux secteurs et sur les pays émergents ; - Situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Marchés de la CAO et de la FAO en phase de maturité ; - Diversification des débouchés industriels encore insuffisante ; - Forte dépendance à l'évolution du dollar (supérieure à 50% du chiffre d'affaires en dollar américain).

Comment suivre la valeur

- Valeur de croissance mais composante cyclique du fait de son exposition aux secteurs aéronautique (15% du CA) et automobile (32% du CA) ; - Communication financière réputée prudente et révision progressive des prévisions au fur et à mesure de l'année ; - Marché des logiciels sensible aux budgets informatiques des entreprises, eux-mêmes fonction de la conjoncture économique.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - Editeurs de logiciels

Les acquisitions se multiplient dans le " cloud computing " (informatique externalisée). SAP a annoncé le rachat de la société californienne Ariba, spécialisée dans les applications pour commerçants, pour 4,3 milliards de dollars (3,36 milliards d'euros). Fin 2011 le groupe avait déjà annoncé la reprise de SuccessFactors, spécialiste des ressources humaines dans le cloud, pour 2,5 milliards d'euros. Quant à Adobe il a choisi, pour la première fois, de faire migrer sa suite logicielle " Creative Suite " dans le " cloud computing ", avec une version intitulée " Creative Cloud ", qui fonctionne à travers un abonnement mensuel. Même Microsoft s'y met : sa nouvelle suite " Windows 8 " est conçue pour être utilisée comme un service sur Internet, via une multitude de terminaux, et non plus comme un ensemble de logiciels installés sur un ordinateur. Ce mouvement ne se limite pas aux seuls acteurs des logiciels : Google a dévoilé un nouveau service d'infrastructures à la demande, " Compute Engine ", qui permettra à ses clients de bénéficier de ses propres " data centers ". FTB/ACT/