KERING (PPR) : croissance organique de 3,1% au premier trimestre

25/04/2013 - 18:26 - Option Finance

(AOF) - Au premier trimestre 2013, Kering (futur ex-PPR) a réalisé un chiffre d'affaires de 2,365 milliards d'euros, en croissance de 3,1% à périmètre et taux de change comparables et de 1% en réel par rapport au premier trimestre 2012. Le Pôle Luxe, en progression de 6,4% en comparable et de 4,5% en réel à 1,523 milliard, est en croissance dans l'ensemble des zones géographiques. Le Pôle Sport & Lifestyle a enregistré quant à lui un repli de son chiffre d'affaires de 2,5% en comparable et de 4,9% en réel à 842 millions. Au sein du Luxe, Gucci a enregistré des ventes en hausse de 4% en comparable, avec une croissance du chiffre d'affaires de 6% dans les magasins en propre. A l'exception de l'Europe de l'Ouest, toutes les zones géographiques affichent des performances en forte croissance. Bottega Veneta affiche un chiffre d'affaires en croissance de 9% en comparable. La marque enregistre de très bonnes performances dans ses magasins en propre, en partie contrebalancées par des ventes plus contrastées en wholesale (ventes en gros). De son côté, Saint Laurent réalise une très bonne performance avec une croissance des ventes de 19% en comparable. Toutes les zones géographiques affichent des croissances très solides, à l'exception de l'Amérique du Nord. Dans le Sport & Lifestyle, les ventes de Puma affichent une baisse de 2,3% en comparable. Les Accessoires ont enregistré une forte croissance de 12% sur le trimestre, portés par la performance de Cobra Puma Golf. L'Habillement résiste bien. La catégorie Chaussures reste quant à elle toujours affectée par un contexte difficile sur ses principaux marchés, notamment en Italie et en France. Puma a poursuivi la mise en oeuvre de son Plan de Transformation qui a mené à la fermeture de 45 magasins non rentables au cours du trimestre, principalement en Europe. Le PDG, François-Henri Pinault s'est dit très confiant pour le futur et dans la capacité du groupe à améliorer ses performances sur l'ensemble de l'année 2013.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'un des leaders mondiaux dans la mode et les accessoires, avec deux grandes divisions, d'une part le luxe porté par les marques mondiales Bottega Venetta, Boucheron, Gucci, Sergio Rossi et Yves Saint-Laurent, d'autre part le " Sport & Lifestile ", essentiellement avec le groupe Puma; - Accélération du recentrage stratégique sur l'équipement de la personne depuis l'automne 2012 et revalorisation boursière à attendre ; - Portefeuille d'activités composé de marques mondiales puissantes (Gucci, Puma...) renouvelé par des acquisitions à fort potentiel (Stella McCartney, Alexander McQueen, Brioni...) ; - Bonne implantation de Gucci (67% du CA du pôle luxe) dans les pays émergents et taux de notoriété spontanée très élevé ; - Forte croissance des marques YSL et Bottega Veneta ; - Gestion rigoureuse de l'image des marques ; - Diminution de l'endettement facilitant la croissance externe, notamment dans l'équipement pour l'homme, représenté par Brioni aujourd'hui.

Les points faibles de la valeur

- Projet de cotation en Bourse de La Fnac (courant 2013) jugé audacieux par les analystes (CA et marges de la Fnac au plus bas) ; - Pas encore considéré comme un " pure player " du luxe : décote de conglomérat appliquée.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à la consommation, elle-même liée au moral des ménages ; - Activité Luxe sensible à l'évolution du dollar et du yen ; - Avenir de la branche distribution, avec Redcats et, surtout Fnac ; - Stratégie de développement de Puma que mènera la future équipe de direction, en place au printemps 2013 ; - Catalyseur boursier : finalisation du recentrage, acquisition structurante et/ou un rachat des minoritaires de Puma à terme ; - Valeur non opéable, le holding familial Artémis contrôlant 40,6 % du capital et 55,1 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Selon les données de la Fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé (Procos), l'activité du commerce spécialisé s'est fortement repliée au mois d'octobre 2012, avec une baisse mensuelle de 4,4% (par rapport à 2011), à périmètre comparable. La consommation des ménages a été pénalisée par les annonces gouvernementales de hausses d'impôts et les destructions d'emplois. Aucun secteur d'activité n'a été épargné. Ce sont les moyennes surfaces des parcs d'activités commerciales qui ont le plus souffert avec une baisse d'activité de 6,4%, suivis des centres commerciaux de périphérie (-4,7%). En centre-ville, les boutiques ont mieux résisté, avec un recul de 2,1% en galerie marchande et de 2,4% en rez-de-chaussée d'immeuble. Au final, alors que le troisième trimestre 2012 marquait une stagnation du commerce spécialisé, le quatrième trimestre a débuté par une rechute du marché. Sur dix mois l'activité a diminué de 0,8%. Le contraste est saisissant avec le commerce en ligne qui a continué de bien se porter au troisième trimestre. Les ventes ont bondi de 21 % à 11 milliards d'euros, selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD). Dans un contexte difficile, la Fevad maintient ses prévisions de croissance de 45 milliards d'euros pour 2012 et de 72 milliards d'ici à 2015. FTB/ACT/