SAINT-GOBAIN : chiffre d'affaires en baisse de 4,8% au premier trimestre

25/04/2013 - 18:29 - Option Finance

(AOF) - Saint-Gobain a réalisé au premier trimestre 2013 un chiffre d'affaires de 9,674 milliards d'euros, en baisse de 4,8%. A structure et taux de change comparables, la baisse est de 5,4%. Les volumes sont en retrait de 6,3%, tandis que les prix de vente progressent de 0,9% dans un contexte général de moindre inflation, notamment des matières premières et de l'énergie. Le numéro un mondial des matériaux de construction a été pénalisé par des conditions climatiques particulièrement rigoureuses en janvier et en mars, notamment en Europe. Il est également affecté par la poursuite du ralentissement économique dans la plupart des pays européens, que le dynamisme de l'Amérique du Nord et le retour à la croissance de l'Asie et des pays émergents ne parviennent pas à compenser intégralement. Saint-Gobain anticipe, pour les prochains trimestres, une amélioration progressive de son activité, notamment en Amérique du Nord et en Asie et pays émergents (régions qui représentaient, ensemble, 44% du résultat d'exploitation et 46% des actifs corporels du groupe en 2012). Le groupe confirme ses objectifs pour l'ensemble de l'année 2013. Il continue de tabler sur un redressement de son résultat d'exploitation au second semestre, après un point bas atteint entre mi-2012 et mi-2013. Il prévoit également un niveau élevé d'autofinancement libre grâce, notamment, à la réduction de 200 millions d'euros de ses investissements industriels. Enfin, il vise ne structure financière renforcée par la cession de Verallia North America.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial du vitrage organisé en cinq divisions : distribution, produits de construction, matériaux à haute performance (céramiques, abrasifs), vitrages plats et emballage ; - Depuis 2007, recentrage sur les métiers de l'habitat avec un positionnement sur le domaine porteur de l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments (32 % des ventes, dont 27 % en France) ; - Priorité aux produits à forte valeur ajoutée et dégageant des synergies entre eux ; - Enracinement local des implantations de la branche " distribution bâtiment " (45 % du CA) ; - Implantation sur les pays européens en croissance (20 % du chiffre d'affaires proviennent de l'Allemagne et de la Scandinavie) - Réduction de l'endettement et amélioration de la situation financière avec la cession prochaine de la filiale américaine de conditionnement Verallia North America.

Les points faibles de la valeur

- Valeur cyclique (80% du CA dans le secteur de la construction) ; - Présence encore insuffisante dans les pays émergents, 70 % du chiffre d'affaires étant réalisés en Europe ; - Difficultés à répercuter les hausses de coûts de matières premières sur les prix du vitrage, entraînant une dégradation de la rentabilité ; - Abandon du plan stratégique 2011-2015 en raison des incertitudes macro-économiques.

Comment suivre la valeur

- Evolution en Europe des mises en chantier et des permis de construire d'une part, de l'automobile d'autre part ; - Croissance du marché et évolution des prix dans le solaire ; - Retour à la capacité de répercuter les hausses de coûts sur les prix de vente ; - Plan de forte réduction des coûts ; - Eventuelle opération de croissance externe pour profiter des basses valorisations dans le secteur.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Selon l'agence de notation Fitch les conditions de marché restent difficiles pour les grands cimentiers, et les perspectives, incertaines. Toutefois elle considère que les effets des mesures de réduction de coûts devraient peu à peu porter leurs fruits, conduisant à une légère amélioration de la performance opérationnelle du secteur en 2013. Face à un marché européen en crise, les grands cimentiers misent sur les marchés émergents. Ainsi pour Ciments Français, l 'Amérique latine et l'Asie sont les seules zones de croissance. De plus les plans de restructuration sont parfois renforcés face aux difficultés qui perdurent sur le marché européen et à une inflation des coûts. HeidelbergCement a économisé sur neuf mois 241 millions d'euros contre un objectif annuel de 200 millions. FTB/ACT/