TOTAL : résultats en forte baisse au premier trimestre

26/04/2013 - 08:33 - Option Finance

(AOF) - Au premier trimestre, Total a publié un résultat net ajusté en baisse de 7% à 2,863 milliards d'euros et un résultat net part du groupe en recul de 58% à 1,537 milliards d'euros. Le résultat opérationnel net ajusté des secteurs ressort en baisse de 5% à 3,114 milliards d'euros. Le résultat opérationnel net ajusté du secteur Amont a chuté de 19% à 2,466 milliards d'euros en raison de la détérioration de l'environnement et de la baisse des productions du groupe, ainsi qu'à l'effet de la hausse des coûts techniques. Le résultat opérationnel net ajusté du secteur Raffinage-Chimie s'élève à 383 millions d'euros, un montant près de six fois plus élevé qu'au premier trimestre 2012. Le résultat opérationnel net ajusté du secteur Marketing & Services atteint 265 millions, soit une hausse de 89% par rapport à celui du premier trimestre 2012 expliquée en particulier par l'amélioration des marges de certains produits de spécialités et la progression du résultat de l'activité Energies Nouvelles. Le groupe a averti par ailleurs que dans l'aval, les volumes traités du second trimestre seront impactés par le grand arrêt de Carling et par un arrêt partiel de la raffinerie d'Anvers. La troisième compagnie pétrolière européenne par la capitalisation boursière va payer un acompte sur dividende relatif au premier trimestre de 0,59 euro par action, en hausse de 3,5% par rapport à celui du premier trimestre 2012.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Dans le " top 5 " des compagnies pétrolières opérant dans le gaz et le pétrole avec trois grandes divisions : l'exploration & production, le raffinage et la distribution ; - Visibilité de la croissance du chiffre d'affaires, avec une cible de production de 3 Mbep (millions de barils équivalent pétrole) par jour en 2017 et une accélération de la croissance après 2015, 90% du potentiel 2017 étant en production ou en cours de développement ; - Taux de 93 % de remplacement des réserves, le plus élevé des majors européennes ; - Stabilisation des investissements nets, dont 80 % en amont ; - Rationalisation du portefeuille d'activités (cessions d'actifs non stratégiques dans l'amont et désengagement partiel du raffinage et pétrochimie) ; - Mise en place de relais de croissance (GNL et gaz de schiste en Amérique du nord) ; - Qualité de la génération des flux de trésorerie et rendement généreux ; - A court-moyen terme, pas de croissance externe excessive.

Les points faibles de la valeur

- Bonne marche de l'activité perturbée par (i) des champs matures déclinant plus rapidement qu'anticipé, (ii) des nouveaux gisements toujours plus difficiles à mettre en service, (iii) les baisses de quotas des pays de l'Opep ; - Exposition aux risques géopolitiques en Afrique ; - Crise structurelle du raffinage européen amplifiée par la crise économique ; - Image ternie auprès du grand public par une série de catastrophes (Erika, usine AZF) et la fermeture très médiatisée de la raffinerie de Dunkerque.

Comment suivre la valeur

- Première capitalisation boursière de la place parisienne avec Sanofi ; - Forte sensibilité aux cours du baril de pétrole et au dollar ; - Flux de trésorerie corrélés à la hausse des cours du pétrole ; - Réductions de capacité dans le raffinage en Europe pour des raisons structurelles (baisse de la demande de produits pétroliers et prédominance du diesel dans le parc automobile français).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

L'Agence internationale de l'Energie (AIE) a, une nouvelle fois, revu à la baisse ses prévisions de consommation mondiale de pétrole pour 2012 et 2013. Elle table désormais sur une demande de 89,6 millions de barils par jour pour 2012, et à peine supérieure à 90,4 millions de barils quotidien l'année prochaine. Selon l'AIE les Etats-Unis deviendront le premier pays producteur de pétrole mondial dès 2017, devant l'Arabie saoudite et la Russie, grâce à la forte augmentation de sa production de pétrole et de gaz de schiste. En 2025, les importations pétrolières des États-Unis devraient être limitées à 4 millions de barils par jour (Mbj) contre 10 Mbj actuellement. Cette forte baisse devrait non seulement provenir de la production nationale de pétrole non conventionnel mais aussi des économies de consommation initiées par l'Administration Obama. FTB/ACT/