LAFARGE vend à CRH une cimenterie en Ukraine pour 96 millions d'euros

26/04/2013 - 08:49 - Option Finance

(AOF) - Lafarge a annoncé la vente au groupe CRH de son actif ciment en Ukraine pour une valeur d'entreprise de 96 millions d'euros. Cette activité comprend une usine avec un processus à voie humide, située dans la région de Lviv, à l'ouest du pays. Cette opération, qui est soumise à l'approbation des autorités compétentes ukrainiennes, devrait être finalisée d'ici la fin de l'année, a précisé le groupe de matériaux de construction. Lafarge reste présent dans le pays à travers trois carrières de granulats desservant tant le marché ukrainien que les marchés russe et polonais.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des matériaux de construction et du ciment, numéro 2 des granulats et numéro 3 du béton; - Réorientation stratégique vers les zones de croissance : plus de 50% du CA dans les pays émergents, n°1 au Moyen-Orient ; - Depuis 2012, réorganisation par pays où les directions gèrent les trois secteurs du groupe (ciment, granulats et bétons) avec l'appui des fonctions supports communes et création, au niveau du Comité exécutif, d'une fonction Performance et d'une performance Innovation ; - Stratégie d'innovation, pour répondre aux modes de construction plus durables, rapidement contributive aux bénéfices ; - Succès du plan de réduction des coûts ; - Poursuite du désendettement après la cession de la majeure partie des activités plâtre en 2011 et de plusieurs actifs, en 2012 comme en 2013, au Royaume-Uni, et dans les granulats aux Etats-Unis ; - Poursuite de la hausse des prix du ciment en 2013 ; - Retour aux bénéfices obtenu en 2012, pour la première fois depuis 2007.

Les points faibles de la valeur

- Exposition à l'atonie de la croissance en Europe et aux risques géopolitiques dans les pays du Proche-Orient, qui se traduit par un recul des facturations ; - Révision des dépenses d'infrastructures avec les plans d'austérité en Europe ; - Situation financière toujours tendue ; - Hausse des coûts de l'énergie parfois difficile à répercuter selon les pays (l'énergie représente 25 % à 30 % des coûts de production du ciment); - Limitation des investissements de capacité pouvant hypothéquer le potentiel de gain de parts de marché à moyen terme, notamment dans les zones en forte croissance ; - Réduction du dividende pour alléger l'endettement.

Comment suivre la valeur

- Performances étroitement corrélées à l'état du secteur de la construction, et donc à l'évolution des taux d'intérêt, aux facilités d'accès au crédit, au climat de confiance, et aux conditions climatiques ; - Maintien d'un risque d'abaissement de la note crédit, malgré les réductions de coût et le désendettement ; - Sensibilité à la parité euro/dollar ; - Potentiel de redressement jugé sous-estimé par certains analystes ; - Structure actionnariale particulière avec la juxtaposition de deux actionnaires de référence n'intervenant pas en action de concert : le groupe belge GBL avec 21% du capital et le dirigeant égyptien d'Orascom Construction Industries Nassef Sawiris, avec 14 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Selon l'agence de notation Fitch les conditions de marché restent difficiles pour les grands cimentiers, et les perspectives, incertaines. Toutefois elle considère que les effets des mesures de réduction de coûts devraient peu à peu porter leurs fruits, conduisant à une légère amélioration de la performance opérationnelle du secteur en 2013. Face à un marché européen en crise, les grands cimentiers misent sur les marchés émergents. Ainsi pour Ciments Français, l 'Amérique latine et l'Asie sont les seules zones de croissance. De plus les plans de restructuration sont parfois renforcés face aux difficultés qui perdurent sur le marché européen et à une inflation des coûts. HeidelbergCement a économisé sur neuf mois 241 millions d'euros contre un objectif annuel de 200 millions. FTB/ACT/