Confirmation de la baisse du prix des logements : un bon signal pour le marché immobilier ?

26/04/2013 - 10:38 - Sicavonline - Jean-François Buet, Président de la FNAIM
Confirmation de la baisse du prix des logements : un bon signal pour le marché immobilier ?

La baisse du prix des logements se confirme sur une majeure partie de l'Hexagone (- 3,3 % à Paris entre le 1er trimestre 2013 et le dernier trimestre 2012) et avec elle l'espoir que le marché immobilier retrouve un second souffle. Jean-François Buet, Président de la FNAIM veut y croire et encourage acheteurs et investisseurs à profiter de cette accalmie sur les prix conjuguée à des taux d'emprunt au plus bas.

« Le mouvement est confirmé sur l'essentiel du territoire : les prix des logements sont désormais orientés à la baisse, et l'histoire s'est accélérée ces derniers mois. A Paris, au premier trimestre 2013, un recul de 3,3% a été observé par rapport au dernier trimestre 2012. Ainsi donc, le seul marché en hausse forte depuis quinze ans a lui aussi cessé de résister. Pour autant, la tendance lourde demeure. Des dizaines de milliers de ménages ont besoin de se loger. Ils y avaient renoncé parce que les prix s'étaient éloignés de leurs possibilités financières. La question, maintenant, est de savoir si cette baisse de prix conjuguée à la faiblesse des taux va redonner de la vigueur au marché. Pour ma part, je n'ai pas de doute sur la réalité de ce ressort. Dans l'immobilier résidentiel, l'équation est redevenue favorable aux acquéreurs, sur fond de taux d'intérêt bas. La vitesse et l'intensité de la reprise seront certes variables selon les régions. Mais sur un point, en tout cas, un motif d'inquiétude peut être écarté : en aucune manière, des prémices de remontée du coût du crédit ne compromettront la reprise. Les ménages français attendaient depuis si longtemps l'accalmie sur les prix ! Ils vont en profiter sans tarder... De même, une courbe ascendante des taux encouragerait les familles à passer à l'acte, avant que le coût du crédit cesse d'être une aubaine. Les deux phénomènes d'anticipation se cumuleront, même si le renchérissement des taux a toutes chances de rester contenu. Quand une baisse des prix est constatée, les pensées vont tout de suite aux acquéreurs. Mais les vendeurs ont leur mot à dire. Depuis un an, beaucoup d'entre eux ont manqué à l'appel. Pris de doutes, ils ne savaient pas comment fixer leur prix. Ils ont désormais la meilleure réponse qui soit : la correction des prix reconstitue le pouvoir d'achat immobilier des acheteurs, mais elle n'appauvrit pas les propriétaires dans leur parcours résidentiel. Une chute brutale des prix n'était pas souhaitable: le sentiment de dévalorisation du patrimoine aurait eu des conséquences terribles pour l'économie nationale. Alors qu'une baisse significative et mesurée procure à tout le monde une bouffée d'oxygène. À ce sujet, les investisseurs doivent aussi tirer parti au plus vite de cette situation inédite. Puisqu'eux ont le choix total de la localisation, doivent-ils distinguer les zones ou les produits à privilégier ? De fait, la question peut avoir de la pertinence. Des marchés devenus inaccessibles, à l'exemple des grandes agglomérations, leur sont de nouveau ouverts qui présentent une rentabilité redressée grâce à la baisse des valeurs vénales et un espoir de plus-value importante à moyen terme. En outre, les biens qui enregistrent la plus forte baisse sont les produits plus grands, les trois pièces et plus, et ils correspondent parfaitement à la demande locative. » Par Jean-François Buet, Président de la FNAIM

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.