CASINO lève 600 millions d'euros sur le marché obligataire

29/04/2013 - 18:31 - Option Finance

(AOF) - Casino annonce le succès de deux placements obligataires, d'un montant total de 600 millions d'euros, dont 350 millions d'euros s'ajoutant à l'obligation existante de maturité 2019 et 250 millions d'euros s'ajoutant à l'obligation existante de maturité 2023. [-73]· l'issue de cette opération, le nouveau nominal de ces deux obligations sera porté à 1,0 milliard d'euros chacune. L'opération, qui renforce la liquidité du distributeur, permet d'allonger la maturité moyenne de la dette obligataire de Casino de 5,1 années à fin janvier 2013 à 5,5 années aujourd'hui. Le coût de ces financements s'établit des niveaux jamais atteints par le groupe : il ressort à 1,990% pour l'opération de maturité 2019, permettant pour la première fois d'obtenir un coût inférieur à 2% et à 2,788% pour celle de maturité 2023. Ces deux transactions ont été très bien accueillies par le marché et ont été largement sursouscrites par une base d'investisseurs diversifiés. Casino est noté BBB- stable par Standard & Poor's et par Fitch Ratings.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Participation majoritaire dans toutes ses filiales de distribution ; - Taille critique acquise dans un nombre de pays limité, d'où une bonne rentabilité des activités internationales ; - Focus sur les pays émergents (plus de 40% du CA) : position de numéro 1 ou 2 au Brésil, en Colombie, au Vietnam et en Thaïlande ; - Absent des pays européens, en dehors de la France. Faible sensibilité à une consommation durablement faible sur le Vieux Continent ; - Croissance organique sensiblement supérieure à celle de ses concurrents ; - Immobilier également au coeur de la stratégie, via sa filiale cotée Mercialys.

Les points faibles de la valeur

- Groupe encore perçu comme fortement positionné en France malgré son développement rapide dans les Emergents. Pénalisé du coup par les facteurs d'incertitude sur le marché français : consommation en berne, prix élevé des marques nationales dans certaines enseignes, absence de taille critique en hypermarchés, vive concurrence en hard discount ; - Hard discount touché de plein fouet par la crise ; - Recentrage du groupe sur la proximité et les émergents pas encore pris en compte dans la valorisation boursière.

Comment suivre la valeur

- Décote moyenne de 10% par rapport aux autres acteurs du secteur malgré profil défensif au sein du secteur ; - Catalyseurs boursiers : performances du groupe sur son marché domestique et confirmation du redressement de Leader Price ; - Consommation de produits alimentaires traditionnellement peu cyclique mais changement des habitudes de consommation ; - Forte sensibilité aux crises alimentaires (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique) ; - A suivre, stratégie dans le non-alimentaire dans les centres-villes au travers de petites surfaces. Magasin test à Paris.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

D'après l'institut de recherche Kantar Worldpanel, les hard-discounters comme Aldi, Lidl, Dia, Netto ou Leader Price, ont subi une érosion de leur part de marché globale de 14% en 2009 à 12,9% en octobre dernier. Dans un contexte de crise, le hard-discount et ses prix bas devrait pourtant être plébiscité par les consommateurs. Or cette année les professionnels assistent plutôt à un retour vers les marques nationales et à un attrait pour les produits alimentaires associés à un vrai plaisir. Le hard-discount doit donc se réinventer et les distributeurs proposent aujourd'hui de plus en plus de grandes marques. Ces acteurs conservent néanmoins de fortes positions sur notre territoire. Ils regroupent 4700 magasins et sont fréquentés par 71% des ménages. FTB/ACT/