CARREFOUR réorganise son partenariat en Turquie avec Sabanci Holding

30/04/2013 - 18:06 - Option Finance

(AOF) - Après un partenariat de 17 ans, Carrefour et Sabanci Holding ont décidé de réorganiser la gouvernance de leur société commune CarrefourSA. Sabanci Holding devient l'actionnaire majoritaire en rachetant 12% du capital de CarrefourSA au distributeur français pour un montant total de 141 millions de livres turques (60 millions d'euros). Carrefour conservera 46,2% du capital. Le groupe turc détiendra 50,8 % de CarrefourSA et assurera ainsi la conduite d'une nouvelle étape, dans laquelle sa connaissance du pays et du marché seront mises au service de sa filiale commune avec Carrefour. La réalisation définitive de la transaction devrait intervenir d'ici juillet 2013.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier distributeur européen et deuxième mondial avec trois grands marchés, l'Europe, l'Amérique latine et l'Asie ; - Retour à la stratégie historique du distributeur en 2012 sous l'impulsion de la nouvelle direction avec Georges Plassat à la présidence et Noël Prioux en charge des activités France ; - 3 grands axes stratégiques : décentralisation (redonner du pouvoir au directeur de magasins) ; différenciation (disparition possible du nom Carrefour des supermarchés et des magasins de proximité) ; focalisation des investissements sur un nombre plus limité de pays et discipline d'arbitrage entre actifs ; - Retour à la croissance des ventes en France en fin d'année grâce à la simplification de l'offre et à une politique de promotions et de baisses ciblées des prix ; - Poursuite du dynamisme en Amérique latine.

Les points faibles de la valeur

- Des parts de marché en France encore inférieures au passé ; - Erosion du chiffre d'affaires en Europe hors France ; - Manque de visibilité en Chine ; - Rentabilité à un plus bas historique en France ; - Part encore élevée de la France qui pèse plus de la moitié du chiffre d'affaires tandis que celle des pays émergents reste plus faible que celle de Casino ; - Endettement toujours élevé qui bloque le développement ; - Absence de stratégie Internet ; - Méfiance des investisseurs après une succession d'avertissements sur résultats.

Comment suivre la valeur

- Baisse du pouvoir d'achat des consommateurs dans les pays européens où Carrefour est présent (Belgique, Espagne, France et Italie). Elle commence à impacter les achats de produits alimentaires auparavant peu cycliques ; - Attente d'une meilleure visibilité sur la stratégie à long terme du groupe, notamment à l'étranger, en matière de cessions d'actifs et de développement sur Internet ; - Sensibilité aux cours des matières agricoles et, plus ponctuellement, aux crises alimentaires (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique) ; - Risque d'une dévaluation du peso argentin ; - Cotation éventuelle d'une part minoritaire de l'enseigne brésilienne Atacadao, également présente en Colombie et au Maroc ; - Valeur de retournement, le statut de valeur défensive sera long à retrouver.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

D'après l'institut de recherche Kantar Worldpanel, les hard-discounters comme Aldi, Lidl, Dia, Netto ou Leader Price, ont subi une érosion de leur part de marché globale de 14% en 2009 à 12,9% en octobre dernier. Dans un contexte de crise, le hard-discount et ses prix bas devrait pourtant être plébiscité par les consommateurs. Or cette année les professionnels assistent plutôt à un retour vers les marques nationales et à un attrait pour les produits alimentaires associés à un vrai plaisir. Le hard-discount doit donc se réinventer et les distributeurs proposent aujourd'hui de plus en plus de grandes marques. Ces acteurs conservent néanmoins de fortes positions sur notre territoire. Ils regroupent 4700 magasins et sont fréquentés par 71% des ménages. FTB/ACT/