BNP PARIBAS : nette baisse du résultat net au premier trimestre

03/05/2013 - 08:24 - Option Finance

(AOF) - BNP Paribas a annoncé un résultat net en baisse au premier trimestre, soulignant le contexte économique peu porteur en Europe. Son bénéfice net a reculé de 44,8% à 1,584 milliard d'euros, là où les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un bénéfice net de 1,53 milliard d'euros. Cette période a été marquée par une nette baisse du résultat brut d'exploitation de son activité de banque de financement et d'investissement : -28,6% à 871 millions d'euros. Le produit net du groupe bancaire a progressé de 1,7% à 10,055 milliards d'euros. Le consensus s'élevait à 9,99 milliards. BNP Paribas a mis en exergue une bonne maîtrise des coûts en annonçant une baisse de 6,4% des frais de gestion des pôles opérationnels. Elle a annoncé le démarrage rapide de son plan d'économies " simple et efficient ", qui doit lui permettre de réaliser de réduire ses coûts de 2 milliards d'euros par an à partir de 2015. Concernant sa solvabilité, la banque annonce un ratio common equity Tier 1 selon " Bâle 3 plein " de 10%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Première banque de dépôt en Europe continentale avec 4 marchés domestiques (Belgique, France, Italie et Luxembourg) ; - Leader mondial en assurance des emprunteurs, cinquième asset manager européen, sixième banque privée mondiale, leader des prêts syndiqués pour la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique, leader mondial dans l'aéronautique... ; - Parmi les groupes bancaires de taille mondiale les plus résistants à la crise ; - Diversification équilibrée des revenus entre banque de détail, banque d'investissement et gestion d'actifs ; - Adoption d'un plan de développement 2012-2016 qui débutera par la zone Asie-Pacifique ; - Mise en conformité des capitaux propres prudentiels avec les règles bientôt exigées des banques européennes, avec un ratio de "Common Equity Tier One" de 11,8 %, contre 9 % exigé par Bâle 3, et 5 % avant la crise.

Les points faibles de la valeur

- Présence encore faible dans les pays émergents ; - Rentabilité encore en retard par rapport aux niveaux d'avant crise ; - Volatilité du titre, comme toutes les valeurs financières, selon les soubresauts de la crise de la dette souveraine et des banques dans la zone euro.

Comment suivre la valeur

- Titre influencé, dans un contexte économique et financier " normal ", par : (i) les taux d'intérêt dont l'évolution dépend des politiques monétaires, (ii) l'état des Bourses mondiales qui influe sur ses activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) les niveaux de consommation et d'épargne des ménages dont dépendent les performances de la banque de détail ; - Ratio clé à suivre : le retour sur fonds propres (ROE), mesure de la rentabilité des banques ; - Vers un encadrement législatif des activités dites spéculatives ; comme ces dernières ne représentent qu'une très faible part (1% environ) du produit net bancaire du groupe, cela entraînera probablement une filialisation de cette activité; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France ; - Risque d'instauration par l'Union européenne d'une taxe sur les transactions boursières ; - Valeur considérée par les gérants et analystes comme " best in class " de son secteur.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Moody's a maintenu la perspective négative des banques françaises compte tenu de leur trop grande dépendance vis-à-vis des marchés pour se refinancer. En considérant les charges non récurrentes, qui ont pénalisé leurs résultats l'an passé, l'agence de notation indique que la rentabilité nette de ces établissements devrait progresser cette année. Toutefois l'environnement restera très difficile, notamment en Europe. Malgré les efforts entrepris pour accroître leurs dépôts et réduire la taille de leur bilan, les banques françaises sont structurellement dépendantes des marchés. Moody's souligne également le risque pesant sur la qualité des actifs, l'exposition à l'Espagne et l'Italie représentant près de 5% du total de leurs actifs. FTB/ACT/