VEOLIA ENVIRONNEMENT : nouvelle organisation et objectif d'économies relevé

03/05/2013 - 08:50 - Option Finance

(AOF) - Veolia Environnement a réalisé au premier trimestre un résultat opérationnel récurrent de 405 millions d'euros, en retrait de 1,5%, et une capacité d'autofinancement opérationnelle de 542 millions d'euros, en recul de 6,7%. Le numéro un mondial du traitement de l'eau et des déchets a justifié cette dernière baisse par l'effet de " l'érosion contractuelle " en France dans l'Eau et la décroissance de l'activité Propreté. Le chiffre d'affaires consolidé du groupe a reculé de 3,9% à change courant (-3% à périmètre et change constants) à 5,76 milliards d'euros. Veolia Environnement a profité de cette publication pour annoncer une nouvelle organisation. Il prévoit de remplacer l'organisation actuelle centrée sur les métiers par une organisation déclinée par géographie. Selon le groupe, cette nouvelle organisation lui permettrait de s'adapter aux nouvelles caractéristiques de ses marchés et de ses clients, d'avoir une approche commerciale plus systématique pour plus de croissance, d'industrialiser ses processus pour plus d'efficacité et de générer des économies supplémentaires. Veolia a ainsi annoncé un relèvement de l'objectif de réductions de coûts nets porté à 750 millions d'euros à horizon 2015 contre 470 millions d'euros jusqu'à présent, soit une augmentation de 280 millions d'euros. Elle se décompose de la façon suivante : 70 millions d'euros au titre du renforcement des efforts de mutualisation et IT, 100 millions d'euros au titre des achats et 110 millions d'euros à travers des projets d'efficacité dans les métiers et les sièges.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Fort potentiel de développement du modèle de gestion déléguée dans le monde (moins coûteux pour les clients que celui de la régie) ; - Technologies de pointe dans le tri et innovation soutenue dans le recyclage des produits dangereux.

Les points faibles de la valeur

- Défiance persistante des investisseurs suite à des déceptions répétées ; - Manque de conviction des investisseurs sur le plan de restructuration annoncé fin 2011 et scepticisme persistant sur le timing du retour à la rentabilité du groupe ; - Risques d'exécution du passage d'un modèle décentralisé à un groupe beaucoup plus centralisé (vrai changement de culture d'entreprise) ; - Manque de visibilité sur la distribution future des dividendes ; - Cyclicité d'une partie des activités mise en évidence par la crise : remise en cause du statut " défensif " de la valeur ; - Contexte économique peu porteur sur le court terme, avec des pressions sur les marges dans l'eau et une baisse des volumes et du prix des matières premières secondaires dans les déchets ; - Secteur des " utilities " à la peine en Bourse : inquiétudes sur la pression tarifaire des autorités publiques en Europe, sur les entreprises génératrice de cash flows réguliers, et les conséquences règlementaires de l'accident nucléaire au Japon.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration (longtemps perçue comme une valeur défensive et de croissance) ; - Possible remise en cause du statut de valeur de rendement ; - Recentrage en cours sur 3 métiers (eau, propreté et services à l'énergie). 1ers effets significatifs attendus au mieux en 2014/2015 ; - Activités fortement consommatrices de capitaux : secteur présentant traditionnellement un niveau d'endettement élevé et donc une sensibilité aux taux d'intérêt ; - A suivre le projet de cession de l'activité Transport ; - Groupe " opéable ".

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Les grands énergéticiens européens sont contraints de revoir leurs ambitions. GDF Suez a ainsi revu à la baisse de 15% son bénéfice net (hors exceptionnel) attendu pour 2013 et 2014. Il a annoncé un vaste plan d'économies et de désendettement et une accélération de son développement dans les pays émergents. Un ensemble de facteurs pénalisent ces acteurs. A la crise économique en Europe s'ajoutent les mesures d'économies d'énergie. La baisse de la consommation de gaz devrait se poursuivre car une directive européenne sur l'efficacité énergétique oblige les opérateurs à réduire la consommation de leurs clients de 1,5% dès 2014. Autre menace : grâce à la révolution des gaz de schiste, les Etats-Unis sont désormais producteurs de gaz à bas prix. Face à une pression réglementaire et fiscale qui ne cesse de s'accroître, les intervenants ont choisi de réduire leurs investissements et de céder des actifs. FTB/ACT/