JCDECAUX : la dégradation en Europe impacte les ventes au premier trimestre

06/05/2013 - 18:15 - Option Finance

(AOF) - JCDecaux a publié un chiffre d'affaires pour le premier trimestre 2013 en diminution de 0,6% à 565,7 millions d'euros et en repli organique de 2,5%. Le numéro un mondial de la communication extérieure justifie ces résultats par une nouvelle dégradation de l'environnement économique européen, ainsi que par une inflexion modérée du taux de croissance du groupe en Chine. La légère progression de la division Transport a partiellement compensé le repli du Mobilier Urbain et de l'Affichage. Le chiffre d'affaires publicitaire, hors ventes et locations de matériel, et contrats d'entretien, est en repli de 2,2 % en organique au premier trimestre 2013. Au vu de ces résultats, JCDecaux anticipe au deuxième trimestre un chiffre d'affaires organique autour de l'équilibre, avec une croissance positive au mois d'avril.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Contrats de long terme (15 ans en moyenne) et revenus récurrents ; - Croissance structurelle de la communication extérieure : urbanisation et mobilité croissante de la population mondiale, montée en puissance du Digital notamment dans la branche Transport ; - Activité Transport plus résiliente, plus mondiale, moins capitalistique et plus flexible en termes de coûts que le Mobilier Urbain ; - Montée en puissance dans les aéroports et dans les gares/métros avec une stratégie de " premiumisation " des espaces publicitaires et de monétisation d'une audience captive (notamment dans les aéroports) ; - 25% du CA dans les pays émergents (dont 12% en Chine) ; - Structure de coûts majoritairement fixe : effet de levier important en période de reprise d'activité ; - Flexibilité financière permettant de jouer le rôle de consolidateur dans le secteur ; - Groupe à caractère familial et fort engagement des dirigeants.

Les points faibles de la valeur

- Faibles perspectives de croissance à court terme en raison d'une surexposition à l'Europe (encore 2/3 du CA); - " Momentum " boursier défavorable pour le secteur publicitaire dans son ensemble ; - Manque de catalyseurs boursiers à court terme ; - Pression concurrentielle élevée pour la branche Affichage ; - Rentabilité de l'activité Transport nettement inférieure à la moyenne du groupe ; - Publicité extérieure davantage encadrée par la loi en France ; - Flottant limité à 30%.

Comment suivre la valeur

- Valeur traditionnellement défensive au sein du secteur publicitaire ; - Corrélation avec l'évolution du marché mondial de la publicité et donc de la conjoncture économique ; - Activité sensible au dynamisme du transport aérien ; - Catalyseurs boursiers : attribution d'un contrat dans une grande ville (appels d'offres en cours : mobilier urbain de Sao Paulo, aéroports d'Atlanta et de Chicago), une opération de croissance externe aux Etats-Unis (intérêt pour CBS Outdoor) ou dans les pays émergents.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

En 2013, le marché publicitaire français devrait reculer de 4,1%, selon le géant américain Omnicom. Seule la publicité sur mobile et les bannières (display) sur Internet devraient croître (de respectivement 65% et 3%). Le marché publicitaire mobile ne décolle toujours pas en France. En revanche au Royaume-Uni, selon l'Internet Advertising Bureau, les annonceurs ont dépensé, pour la première fois en 2012, 526 millions de livres sur ce créneau, en croissance de 148% sur un an. Aux Etats-Unis, le cabinet eMarketer estime que le marché a bondi de 178% à 4,11 milliards de dollars. En France, du fait de la frilosité des annonceurs, ce marché ne représente que 48 millions d'euros, soit à peine 1,8% des investissements dans la communication publicitaire en ligne. FTB/ACT/