ALSTOM chute de près de 10% après son profit warning

07/05/2013 - 09:13 - Option Finance

(AOF) - Alstom chute de 9,3% à 29,21 euros dans les premiers échanges à la Bourse de Paris, signant la plus forte baisse du CAC 40. Le titre du groupe spécialisé dans les infrastructures de transport souffre de l'avertissement sur les résultats pour son exercice 2013-2014. Le groupe a dû revoir à la baisse ses prévisions de marge en évoquant "les conditions économiques" et un environnement concurrentiel "resté "difficile" au cours des douze derniers mois. Il table désormais sur une marge opérationnelle stable en 2013-2014 et qui s'améliorera ensuite pour atteindre environ 8% "dans les deux à trois ans suivants". Alstom a également indiqué qu'il devrait enregistrer en 2013-2014 une croissance organique annuelle "modeste" de son chiffre d'affaires, alors qu'il visait auparavant une hausse de plus de 5%. Alstom a, par ailleurs, annoncé des résultats en hausse au titre de son exercice 2012-2013. Le résultat net a atteint 802 millions d'euros, en hausse de 10% par rapport au résultat de l'année dernière. Le résultat opérationnel du groupe spécialisé dans les infrastructures de transport s'est élevé à 1,463 milliard d'euros, contre 1,406 milliard d'euros lors de l'exercice précédent tandis que la marge opérationnelle a progressé de 10 points de base pour atteindre 7,2%. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 20,3 milliards d'euros, en hausse de 2%. Cette hausse est attribuable à Thermal Power (+5%) et à Transport (+6%). Les ventes du secteur Renewable Power ont reculé de 11%, impactées par la faiblesse du chiffre d'affaires du premier semestre 2012/13 sur les gros contrats hydroélectriques en cours d'exécution en Amérique Latine. Le chiffre d'affaires de Grid, enfin, a baissé de 5%, affecté par des délais imputables aux clients dans certains projets, notamment en Inde. Selon le consensus Thomson Reuters, les analystes attendaient en moyenne un résultat net de 892 millions d'euros, un résultat opérationnel de 1,388 milliard et un chiffre d'affaires de 20,66 milliards. Fort de ces résultats, Alstom propose un dividende de 0,84 euro par action, en hausse de 5%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Stratégie de croissance basée sur des partenariats/coentreprises jugée porteuse par les analystes ; - Pénétration du marché chinois très porteur des centrales au charbon grâce au projet de joint venture avec Shanghai Electric Boilers.

Les points faibles de la valeur

- Dépendance aux dépenses publiques et à l'accès de ses clients à des financements. - 50% de l'activité encore réalisée dans les pays occidentaux, contraints par leurs politiques de désendettement ; - Intensification de la concurrence chinoise dans les différents métiers d'Alstom ; - Valeur régulièrement pénalisée par le débat sur la sûreté nucléaire du fait de l'engagement du groupe dans la rénovation de parcs nucléaires ; - Faible positionnement du groupe sur les énergies renouvelables actuellement perçu comme un handicap.

Comment suivre la valeur

- Dossier " value " ; - Action très volatile qui évolue au gré des annonces de commandes ; - Groupe exposé à des activités d'infrastructures lourdes pour lesquelles les clients ont besoin de visibilité et de stabilité pour investir ; - A suivre, le débat sur la sûreté nucléaire ainsi que les politiques en faveur des énergies renouvelables.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Selon la Fédération du secteur, la FIM, les industries mécaniques ont enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 2,8% en 2012, à 113,4 milliards d'euros. Après un premier semestre dynamique durant lequel l'activité a progressé à l'image de l'année précédente, les industries mécaniques françaises ont vu leurs prises de commandes fortement ralentir au second semestre à l'exception de quelques rares secteurs. Sur l'année, l'amélioration globale de l'activité a été enregistrée aussi bien en France qu'à l'export. Ceci a permis au secteur de retrouver son niveau d'activité de 2007. La progression du secteur a été de 2,8% sur le territoire et de 2,9% à l'international. La présence des acteurs français dans les pays émergents s'est renforcée. L'Union Européenne, zone la moins dynamique, demeure toutefois la première destination de la mécanique française. Seuls quelques secteurs clients ont permis de tirer la croissance et en particulier les filières aéronautique, ferroviaire, agroalimentaire et énergie. La mécanique française reste au sixième rang mondial derrière la Chine, les États-Unis, le Japon, l'Allemagne et l'Italie. FTB/ACT/