Analyse clôture AOF France / Europe - Les résultats soutiennent la tendance

07/05/2013 - 17:50 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse, soutenues par des publications meilleures qu'attendu d'entreprises dans un contexte de politiques monétaires ultra-accomodantes des banques centrales. A Londres, HSBC a doublé son bénéfice au premier trimestre tandis qu'en Allemagne, Commerzbank a profité de l'annonce d'une perte moins forte qu'attendu. Au plan macro-économique, la hausse inattendue des commandes à l'industrie en Allemagne en mars a entretenu l'espoir d'une reprise de la première économie européenne. Le CAC 40 a pris 0,37% à 3921,32 pts et l'Eurotop 100, +0,17% à 2496,73 pts. En Europe, HSBC (+2,87% à 734,40 pence) a figuré en bonne position parmi les principales progressions de l'indice FTSE 100, dopé par des résultats meilleurs que prévu au premier trimestre. Les bénéfices de la plus grande banque européenne en termes de capitalisation ont été soutenus par la baisse de ses coûts et de ses créances douteuses. Ce qui lui permet d'afficher un bénéfice imposable de 8,43 milliards de dollars, pratiquement doublé par rapport à l'année dernière à la même époque où il avait atteint 4,32 milliards de dollars. A Paris, l'avertissement sur résultats d'Alstom n'est pas passé pas auprès des investisseurs. Le titre a été lourdement sanctionné à la Bourse de Paris, en chute de 11,8% à 28,4 euros, soit la plus mauvaise performance de l'indice CAC 40. Le groupe spécialisé dans les infrastructures de transport a dû revoir à la baisse ses prévisions de marge pour son exercice 2013-2014, évoquant " les conditions économiques " et un environnement concurrentiel " difficiles " au cours des douze derniers mois. Troisième plus fort recul du SBF 120, JCDecaux (-3,53% à 20,74euros) a été malmené à la Bourse au lendemain de la publication de son chiffre d'affaires trimestriel. Le numéro un mondial de la communication extérieure a publié un chiffre d'affaires pour le premier trimestre 2013 en diminution de 0,6% à 565,7 millions d'euros et en repli organique de 2,5%. L'inventeur de l'Abribus explique ces résultats par une nouvelle dégradation de l'environnement économique européen, ainsi que par une inflexion modérée du taux de croissance du groupe en Chine.

Les chiffres macroéconomiques

La production industrielle de la France a reculé de 0,9% en mars après une hausse de 0,8% en février (chiffre révisé de +0,7%), selon des données publiées par l'Insee. Le consensus attendait une baisse modérée de 0,3%. Le déficit commercial de la France s'est contracté à 4,696 milliards d'euros en mars après un déficit de 5,645 milliards en février (chiffre révisé de 6,011 milliards d'euros), selon les données publiées par les Douanes. Cette baisse s'explique par un rebond des ventes de matériels de transport, avec la livraison d'un paquebot et des livraisons record d'Airbus, précisent les Douanes. Les commandes à l'industrie ont progressé de 2,2% en Allemagne mars après une hausse de 2,3% en février. Le consensus attendait un repli de 0,5%. Vers 17h40, l'euro cote 1,3084 face au billet vert.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board. Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants. Directeurs d'achat (indice des)  : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5