EUTELSAT : hausse de 4,6% du chiffre d'affaires au premier trimestre

07/05/2013 - 18:17 - Option Finance

(AOF) - Eutelsat Communication a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires 322,9 millions d'euros, en hausse de 4,6% à (+3,9% à taux de change constant). La croissance de l'activité de l'opérateur de satellites a été soutenue par les Services à Valeur Ajoutée (services d'Internet à haut débit pour les particuliers et les entreprises) qui ont enregistré un chiffre d'affaires en augmentation de 4,9% à 60,8 millions d'euros. Sa principale activité, les Applications vidéo (diffusion de chaînes de TV) ont enregistré des ventes en augmentation de 2,6% à 216,40 millions d'euros. En revanche, son activité Services Multiusages (fourniture de capacités satellitaires à des administrations) a vu son chiffre d'affaires reculer de 4,4% à 35,4 millions d'euros. " Les services Multiusages ont été affectés par le processus de séquestration du budget fédéral américain qui a significativement pesé au cours du trimestre sur le renouvellement des contrats ", a expliqué Michel de Rosen, directeur général du groupe. Le carnet de commandes atteint un niveau record à 5,5 milliards d'euros. Il équivaut à près de 4,5 fois le chiffre d'affaires de l'exercice 2011-2012. Il se compose principalement de contrats vidéo (92%) et comprend des contrats récemment signés dans la région Moyen-Orient / Afrique du Nord pour de futurs satellites. L'opérateur de satellites a confirmé son objectif de chiffre d'affaires pour l'exercice 2012-2013, qui sera atteint dans le bas de la fourchette indiquée de 5 à 6%. Malgré les investissements consacrés au soutien de l'activité commerciale, la marge d'Ebitda est à présent attendue à 77,5%. Le groupe avait rappelé en février qu'il visait une marge d'Ebitda autour de 77% pour chaque exercice jusqu'en juin 2015

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Bonne capacité à faire passer des augmentations de tarifs lors des renouvellements de contrat ; - Implantation dans les zones dynamiques : Europe Centrale, Balkans, Russie, Afrique du Nord et Moyen-Orient ; - Deux marchés finaux porteurs dans les pays émergents : la télévision par satellite et la téléphonie ; - Perspectives encourageantes dans la télévision 3D et le très haut débit (technologies nécessitant davantage de capacités satellitaires) ; - Politique généreuse de redistribution aux actionnaires.

Les points faibles de la valeur

- Forte exigence historique des investisseurs sur les perspectives de croissance. Sanction immédiate à la moindre mauvaise nouvelle ; - Investisseurs échaudés par l'alerte sur résultats de mai 2012 ; - Potentiel des nouveaux marchés finaux à confirmer ; - Doutes sur les perspectives de KA-SAT et retard sur le développement des applications professionnelles ; - Difficultés financières de certains clients (Afrique, Moyen-Orient) ; - Risques en cas de changement radical de technologie ;

Comment suivre la valeur

- Statut défensif dans son secteur. Mais statut de valeur de croissance remis en cause par l'avertissement de mai 2012 ; - Industrie consommant beaucoup de capitaux au départ puis dépenses opérationnelles limitées ; - A suivre : les renégociations de contrats avec l'armée américaine (10% du CA), volonté de s'appuyer davantage sur sa propre capacité satellitaire (constellation MUOS) ; - A suivre : le développement en Asie ; - A suivre : l'éventuelle poursuite du désengagement d'Abertis (encore 8,3% du capital) ; - A surveiller : la volonté d'Apple de se lancer dans la TV connectée, avec les rumeurs persistantes du lancement imminent de l'iTV: menace de l'Over the Top TV (OTT) pour le modèle économique des plateformes de TV payante, principaux clients des opérateurs satellites.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

La diffusion des quotidiens nationaux a été stable l'an passé. Si la diffusion en France a reculé de 5% en décembre, suite aux mouvements sociaux à répétition qui ont touché la distribution, sur l'ensemble de l'année le constat est meilleur. Les quotidiens nationaux d'information (hors éditions du dimanche et Le Parisien, classé dans les quotidiens régionaux) sont parvenus à stabiliser leurs ventes, à un peu plus de 1,4 million d'exemplaires en moyenne par jour. En 2011, leurs ventes avaient reculé de 1,4%. Cette tendance peut s'expliquer par les élections présidentielles et législatives ainsi que par une actualité internationale mouvementée. A l'issue de trois mois de négociations, les éditeurs de presse et Google ont réussi à trouver un accord. Un fonds de 60 millions d'euros, qui sera abondé par Google, va être créé pour financer les projets numériques de la presse. De plus, comme cela a été décidé précédemment avec la presse belge, le géant d'Internet va aider les éditeurs français à mieux monétiser leurs audiences, grâce à un recours préférentiel à ses instruments commerciaux (AdSense, AdMob, AdExchange). FTB/ACT/