Les marchés poursuivent leur progression

08/05/2013 - 17:48 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes ont clôturé en hausse ce mercredi en dépit de volumes d'échanges peu étoffés. A la clôture, le CAC 40 a gagné 0,89% à 3956,28 points. Ailleurs en Europe, le Footsie de Londres a pris 0,43% et le Dax de Francfort a gagné 0,86%. Outre-atlantique, la tendance est à la consolidation après de nouveaux records atteints hier par le S&P et le Dow Jones. Ce dernier indice grappillait 0,07% à la clôture des Bourses européennes. Les marchés actions sont portés par la multiplication des marques de soutien de la part des Banques centrales. Au lendemain de l'abaissement du taux directeur de la Banque centrale australienne, c'est au tour de la Pologne de réduire le sien. L'institution a diminué de 0,25 point son principal taux pour le ramener à 3%. Depuis novembre, l'institution a abaissé au total son taux directeur de 1,75 point de pourcentage. Néanmoins, cet assouplissement de politique monétaire témoigne de l'aggravation de la récession dans la zone euro. Alors que la Pologne était un des seuls pays de l'Union européenne à avoir préservé la croissance tout au long de la crise qui a débuté en 2008, le pays devrait connaître un ralentissement économique cette année. Tandis que le vieux continent s'enfonce un peu plus dans la crise, les nouvelles venues de Chine sont en revanche porteuses d'espoir. Les exportations ont progressé de 14,7% en avril en base annuelle dépassant les attentes des économistes qui tablaient sur 10,3%. Quant aux importations chinoises, elles ont augmenté de 16,8% contre 13,9% attendu. Sur le front des valeurs, Lafarge poursuit son ascension entamée la veille, toujours porté par la publication de son chiffre d'affaires trimestriel. A contre courant, Alstom fait figure de lanterne rouge, les investisseurs ne digèrent pas le profit warning annoncé mardi.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des matériaux de construction et du ciment, numéro 2 des granulats et numéro 3 du béton; - Réorientation stratégique vers les zones de croissance : plus de 50% du CA dans les pays émergents, n°1 au Moyen-Orient ; - Depuis 2012, réorganisation par pays où les directions gèrent les trois secteurs du groupe (ciment, granulats et bétons) avec l'appui des fonctions supports communes et création, au niveau du Comité exécutif, d'une fonction Performance et d'une performance Innovation ; - Stratégie d'innovation, pour répondre aux modes de construction plus durables, rapidement contributive aux bénéfices ; - Succès du plan de réduction des coûts ; - Poursuite du désendettement après la cession de la majeure partie des activités plâtre en 2011 et de plusieurs actifs, en 2012 comme en 2013, au Royaume-Uni, et dans les granulats aux Etats-Unis ; - Poursuite de la hausse des prix du ciment en 2013 ; - Retour aux bénéfices obtenu en 2012, pour la première fois depuis 2007.

Les points faibles de la valeur

- Exposition à l'atonie de la croissance en Europe et aux risques géopolitiques dans les pays du Proche-Orient, qui se traduit par un recul des facturations ; - Révision des dépenses d'infrastructures avec les plans d'austérité en Europe ; - Situation financière toujours tendue ; - Hausse des coûts de l'énergie parfois difficile à répercuter selon les pays (l'énergie représente 25 % à 30 % des coûts de production du ciment); - Limitation des investissements de capacité pouvant hypothéquer le potentiel de gain de parts de marché à moyen terme, notamment dans les zones en forte croissance ; - Réduction du dividende pour alléger l'endettement.

Comment suivre la valeur

- Performances étroitement corrélées à l'état du secteur de la construction, et donc à l'évolution des taux d'intérêt, aux facilités d'accès au crédit, au climat de confiance, et aux conditions climatiques ; - Maintien d'un risque d'abaissement de la note crédit, malgré les réductions de coût et le désendettement ; - Sensibilité à la parité euro/dollar ; - Potentiel de redressement jugé sous-estimé par certains analystes ; - Structure actionnariale particulière avec la juxtaposition de deux actionnaires de référence n'intervenant pas en action de concert : le groupe belge GBL avec 21% du capital et le dirigeant égyptien d'Orascom Construction Industries Nassef Sawiris, avec 14 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

La Fédération française du bâtiment et le syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC) ne prévoient pas d'amélioration de la conjoncture cette année. La baisse de la consommation de ciment devrait même être encore plus prononcée en 2013 (-9%). La SFIC considère que le ciment importé de pays situés hors de l'Union européenne représente une véritable menace pour l'industrie française, avec un coût de revient plus faible de 10 à 20%. Plusieurs cimentiers comme Lafarge ou Holcim ont déjà annoncé des fermetures d'usines sur notre territoire. Les autorités envisagent un durcissement de la fiscalité relative aux émissions de CO2 sur le ciment importé pour soutenir le secteur. FTB/MAF/